Le Premier ministre Amadou Oury Bah a procédé, ce mardi 27 mai, au lancement officiel des travaux du premier forum régional des conseils consultatifs des Jeunes organisé par le Plan International à Conakry. Le thème central porte sur « le rôle de la Jeunesse dans le processus de développement durable : participation défis et perspectives ».
En effet, il a regroupé plus de 90 jeunes leaders venus de 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre Pendant quatre jours, les jeunes participants partageront leurs expériences, débattront des enjeux actuels et construiront des initiatives concrètes en faveur d’un développement inclusif et durable.
L’objectif principal de ce forum est de créer un espace de dialogue entre les jeunes afin de favoriser une réflexion collective sur le civisme et l’égalité pour le développement durable en Afrique. Il ambitionne de créer une plateforme dynamique d’échange, de réflexion et d’action face aux défis pressants que rencontrent les jeunes de la région entre autres l’insécurité, la marginalisation, la migration, l’accès limité à l’éducation (…).
Dans son allocution de bienvenue, le Directeur Pays du Plan International Guinée, Monsieur Evariste Sindayigaya a rappelé que tous les éléments nécessaires à un changement durable et irréversible sont actuellement à la portée des jeunes.
« Les données démographiques sont en leur faveur. Plus de 65% des Africains ont moins de 25 ans. Vous avez l’effectif, vous avez le temps, vous avez l’énergie nécessaires pour être au centre et rester impliqués dans les discussions sur la gouvernance jusqu’à ce que vous obteniez le changement que vous souhaitez », a-t-il dit.
Prenant la parole, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba a déclaré que 77,5% de la population ont moins de 25 ans.
« C’est quasiment la même chose dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs. Les jeunes sont au pouvoir à l’Afrique, contrairement aux années précédentes. La jeunesse est en train de prendre de plus en plus de responsabilités. C’est pour cela qu’il faut qu’on remercie le Plan International pour avoir initié, parce que ça va permettre de réfléchir sur les nouveaux paradigmes de la jeunesse. C’est la jeunesse qui faisait plutôt des déclarations, qui faisait des demandes. Mais maintenant, ce sont eux qui sont au pouvoir », a-t-il fait remarquer.
Dans son allocution de lancement des travaux, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rappelé que lorsqu’on voit les enfants de la rue obligés de chercher par eux-mêmes des moyens de leur existence, on se rend compte qu’ils ont perdu leur enfance.
« Ils n’ont pas eu le temps de connaître certains de leurs fondamentaux. C’est-à-dire qu’on est obligé d’avoir le père et la mère, la famille à côté. Et aujourd’hui, la vie, elle est dans ce contexte. On n’a qu’à croiser le nombre d’enfants qui sont obligés de survivre. Et cette mentalité amène une tranche très importante de nos jeunes à se dire qu’il n’y a pas d’issue, donc il faut survivre. Survivre en prenant la mer, en traversant les déserts, c’est une situation particulièrement tragique, mais qui explique l’état du monde africain », a-t-il expliqué aux jeunes.
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