Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet 2025, une pirogue transportant 136 migrants clandestins a été interceptée aux environs de 5 heures du matin, au large de Kamsar. L’embarcation, qui faisait route vers l’Espagne, a été stoppée par la brigade maritime locale.
Parmi les passagers se trouvaient 30 femmes, 39 mineurs et 67 hommes adultes. Grâce à une intervention rapide des forces de sécurité, cette nouvelle tentative de migration irrégulière a pu être déjouée.
Les autorités civiles et militaires se sont immédiatement rendues sur les lieux pour évaluer la situation et envisager des mesures concrètes face à ce phénomène migratoire qui prend de l’ampleur dans la région de Boké.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Boké, Amadou Oury Diallo, a insisté sur la gravité de la situation :
« Nous faisons face à une situation préoccupante à Kamsar. L’immigration clandestine devient un enjeu à la fois national et international. Je remercie les forces de défense et de sécurité, ainsi que les autorités civiles et militaires, en particulier le commandant de la brigade maritime de Kamsar », a-t-il déclaré.
De son côté, le sous-préfet de Kamsar, Kaba Mangoya Sylla, s’est montré ferme :
« En l’espace de deux mois, trois pirogues ont été interceptées en partance pour l’Espagne. C’est une honte que cela se reproduise dans ma zone de compétence. Ceux qui s’adonnent à ces réseaux seront identifiés et traduits devant la justice. J’en appelle aux chefs de districts et de secteurs à prendre des mesures rigoureuses pour mettre un terme à ce phénomène », a-t-il martelé.
Le gouverneur de la région administrative de Boké, le général Mamadou Camara, a pour sa part exprimé sa vive préoccupation : « Pour chaque embarcation interceptée en direction de l’Espagne, c’est toujours Kamsar qui est citée. Si les autorités civiles et militaires ne prennent pas leurs responsabilités, le nom de Kamsar sera terni », a-t-il averti.
Il convient de souligner que cette tentative d’immigration illégale traduit le désespoir croissant d’une partie de la jeunesse guinéenne. L’espoir d’un avenir meilleur s’amenuise de jour en jour, poussant de nombreux jeunes à considérer l’aventure clandestine comme seule alternative.
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