Kindia: après les fortes pluies, la colère monte chez les riverains face à l’inaction des autorités

Les habitants du quartier Yeolé, dans la commune urbaine de Kindia, se sont réveillés ce samedi 14 juin 2025 face à un véritable décor de désolation. Les pluies torrentielles qui se sont abattues durant la nuit ont causé d’importants dégâts matériels, ravivant la colère des riverains qui dénoncent l’inaction des autorités locales.

Routes inondées, habitations partiellement détruites, caniveaux bouchés, familles contraintes d’évacuer leurs maisons envahies par les eaux : tel est le bilan provisoire de cette nuit cauchemardesque.

Sous le choc, Mohamed Sylla, un habitant dont la maison a été submergée, exprime sa colère :

« Chaque année, c’est la même chose. On tire la sonnette d’alarme, mais personne ne nous écoute. L’année dernière, c’était pareil, et jusqu’à présent, rien n’a été fait pour nous venir en aide. Nous ne sommes qu’en juin ; si rien ne change d’ici août, le pire pourrait arriver. C’est pourquoi nous sommes sortis pour exprimer notre ras-le-bol jusqu’à ce que nos revendications soient prises en compte. »

Les habitants dénoncent le manque d’entretien des caniveaux, l’urbanisation anarchique et l’absence de politiques préventives efficaces. Pour Aïssata Camara, cette situation aurait pu être évitée :

« L’an dernier, nous avons sollicité les autorités, mais aucune réponse concrète. Les gens construisent même dans le lit du marigot, ce qui rétrécit son cours. Résultat : à la moindre pluie, les ordures refoulent et envahissent nos maisons. Le pont de franchissement menace de s’effondrer. Si rien n’est fait rapidement, ce sera la catastrophe. »

Devant sa cour transformée en dépotoir par les eaux de ruissellement, la jeune femme, visiblement émue, insiste sur l’urgence d’une intervention.

En attendant une réponse officielle, les habitants de Yeolé annoncent la poursuite de leurs manifestations. Ils veulent faire entendre leurs voix et refusent que, cette fois encore, leurs cris d’alerte restent lettre morte.

À noter que les autorités locales ne se sont, pour l’instant, pas encore exprimées sur cette situation alarmante.