Le lundi 9 juin 2025 restera gravé dans les annales de la ville de Kankan. La troisième journée de la Grande Mamaya, événement culturel phare de la Haute Guinée, a transformé le stade M’Ballou Mady Diakité en un spectacle saisissant : des milliers de festivaliers, vêtus de bazin blanc immaculé, ont formé un véritable océan d’espoir et de symbolisme. 
Cette couleur, choisie comme code vestimentaire de la journée, a résonné comme un puissant appel à la paix, à l’unité et à l’harmonie entre les guinéens, avec la Basse Guinée comme région invitée d’honneur.
Hommes, femmes, jeunes et anciens, venus des quatre coins de la Guinée et de la diaspora, ont répondu massivement à cet appel. Leur présence, loin du simple folklore, a affirmé un attachement profond à la cohésion sociale. C’était un témoignage vivant de la capacité de la culture à transcender les différences et à rassembler.
La solennité de l’événement a été rehaussée par la présence de plusieurs membres du gouvernement, signe de l’importance accordée à ce patrimoine inestimable. Le Ministre des Affaires étrangères, le Ministre du Budget, le Ministre de l’Habitat, et le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ont assisté aux festivités, signe de l’engagement de l’État à valoriser et à protéger les richesses culturelles de la nation.
Sous un soleil éclatant, les cortèges majestueux ont défilé, accompagnés de danses traditionnelles envoûtantes et de chants mandingues résonnant avec ferveur. L’ambiance était électrique, empreinte d’une fraternité palpable et d’une fierté identitaire contagieuse. L’engouement populaire, soutenu par une ferveur collective, a démontré l’attachement indéfectible des Guinéens à cette célébration emblématique.
Plus qu’un festival, la Grande Mamaya s’affirme comme un creuset de valeurs, un pilier de la culture mandingue et un espace de dialogue intergénérationnel essentiel. Cette troisième journée, magnifiée par le blanc symbolique, a adressé au monde un message clair et poignant : la paix n’est pas seulement un idéal lointain, elle peut aussi être célébrée avec joie, beauté et une ferveur festive inoubliable. Kankan a prouvé que l’unité peut danser.
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