Une opération d’envergure a été récemment menée dans la préfecture de Lola pour lutter contre la transhumance transfrontalière des bovins. Suite à la saisie de plusieurs centaines de têtes de bétail sur ordre des plus hautes autorités, une mission de réconciliation et de sensibilisation a été dépêchée sur le terrain, sous la direction du Général Abdoulaye Kéïta, Chef d’État-Major de l’Armée de Terre.
Un message d’apaisement et de fermeté
Lors de cette mission, les éleveurs touchés, dont Elhadj Gouro, propriétaire de plus de 200 têtes saisies, ont été rétablis dans leurs droits. Le Chef d’État-Major a affirmé que le respect du code pastoral est désormais une priorité nationale, soulignant les nombreuses conséquences de la transhumance non maîtrisée :
« Chers éleveurs, la transhumance transfrontalière entraîne des conflits avec les agriculteurs, met en péril la sécurité des communautés rurales, et menace la cohésion sociale. Elle est désormais interdite par la loi. Tout contrevenant s’expose à des sanctions. »
Le Général Kéïta a insisté sur l’importance de l’entretien des enclos, de la coopération avec les autorités locales et les vétérinaires, ainsi que du dialogue avec les agriculteurs, pour prévenir les conflits.
Responsabilisation et collaboration
Le message délivré a été clair : la sécurité et le développement des zones rurales passent par une responsabilité partagée entre les forces de défense, les autorités administratives, et l’ensemble des citoyens. L’accent a été mis sur la fin de l’impunité : tout recours à la justice populaire est formellement proscrit, les différends devant être tranchés par les instances judiciaires compétentes.
Le Général a également rappelé l’engagement personnel du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, dans cette lutte contre la transhumance incontrôlée, saluant sa volonté ferme de préserver la stabilité et de promouvoir le développement rural durable.
Un engagement salué par les éleveurs
Présent lors de la rencontre, Elhadj Soumela sangare, président de la filière bétail-viande de la préfecture de Lola, a exprimé la satisfaction des éleveurs :
« Nous remercions le Chef de l’État pour son implication directe. Ce conflit qui nous opposait aux agriculteurs traînait depuis trop longtemps. Grâce à cette mission, chacun connaît désormais ses responsabilités. La décision de rendre justice aux éleveurs et d’imposer la construction d’enclos est salutaire. »
Il a aussi salué l’interdiction faite aux citoyens de se rendre justice, appelant à plus de dialogue, de respect mutuel et de discipline dans la région.
Vers une nouvelle ère de cohabitation pacifique
Cette intervention marque un tournant décisif dans la gestion des conflits agropastoraux dans la région forestière. En misant sur la concertation, l’application stricte des lois et la responsabilisation des acteurs, l’État envoie un message fort : la paix et la stabilité passent par le respect des règles et une synergie d’actions entre tous les acteurs locaux.
La refondation du pays, prônée par les autorités actuelles, s’illustre ainsi concrètement sur le terrain, au bénéfice de toutes les communautés.
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