Durant cette session, les participants aborderont des sujets comme les réalités de la migration, les mécanismes de la traite, la vérification de l’information, la protection des sources et la responsabilité sociale du journaliste. Ces thèmes seront traités à travers des ateliers pratiques, des études de cas, des débats et des productions collectives.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Paulo Barroso Simões, conseiller politique à la Délégation de l’Union européenne en Guinée, a souligné le rôle crucial des médias dans la lutte contre les stéréotypes et la désinformation. « Des journalistes bien formés sont essentiels pour bâtir une société informée et solidaire », a-t-il affirmé.
Idrissa Tamboura, chef du projet AMIS, a rappelé les dangers liés à la migration irrégulière, notamment les drames en Méditerranée. Il a insisté sur l’importance d’une communication claire et responsable pour informer les jeunes sur les risques encourus.
Pour sa part, Moustapha Baldé, vice-président du Comité national de lutte contre la traite des êtres humains, a mis en avant la mission sociale des journalistes. Il a dénoncé les récits migratoires souvent biaisés et le manque de visibilité accordée à la traite des êtres humains.
Cet atelier se veut un espace d’échange et de renforcement des capacités, afin de promouvoir une couverture médiatique rigoureuse, humaine et responsable.
Financé par l’Union européenne à hauteur de près de 20 millions d’euros, le projet AMIS s’articule autour de trois axes : améliorer la gouvernance des migrations, faciliter la réintégration des migrants de retour et prévenir les risques liés à la migration irrégulière et à la traite humaine par la sensibilisation.
La formation se poursuivra à Boké, du 13 au 17 octobre. Au total, cinquante participants seront formés lors de cette première phase : 30 à Conakry et 20 venant de huit villes de l’intérieur (Kindia, Forécariah, Mamou, Labé, Kankan, Koundara, Siguiri et Boké). Sur trois ans, le projet vise à former 150 journalistes, en couvrant aussi bien les zones urbaines que rurales.
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