À moins de deux semaines de la rentrée scolaire 2025-2026, les préparatifs s’intensifient dans la commune de Matoto. Avec 5 200 enseignants mobilisés pour 75 écoles publiques, les autorités éducatives se disent prêtes à accueillir les élèves dès le 6 octobre, après une rentrée administrative réussie ce 25 septembre.
Sekou Kaba, directeur communal de l’éducation, affirme que cette rentrée administrative est cruciale pour finaliser les emplois du temps, répartir les classes entre enseignants et assurer l’assainissement des écoles : nettoyage, réparation des tables-bancs, organisation des salles. « Le 6 octobre à 8h, les élèves doivent trouver des écoles propres et bien préparées », insiste-t-il. Cette instruction du DCE se materialise déjà dans les établissements publics d’enseignement visités comme le lycée Ahmed Sékou Touré.
Côté logistique, les écoles ont reçu les cahiers de préparation (100 et 200 pages) et les manuels scolaires. « Un enseignant sans cahier ne peut être efficacement suivi », précise le DCE, ajoutant que tout le matériel pédagogique est disponible pour un démarrage effectif des cours dès le premier jour.
Interrogé sur les effectifs par classe, le directeur reconnaît certaines contraintes, surtout en zone urbaine : « À Conakry, nous avons parfois jusqu’à 110 élèves par classe, selon les établissements. Le ratio varie entre 50 et 110, mais nous faisons en sorte qu’aucune classe ne reste sans enseignant ».
Le nombre d’enseignants reste identique à celui de l’année précédente, en l’absence de mouvement de mutation nationale pour le moment. Mais selon M. Kaba, toutes les écoles de Matoto sont opérationnelles : « Nos 75 écoles publiques sont ouvertes. Il n’y a pas d’établissement fermé pour cause de manque d’enseignants. Ce n’est pas envisageable ».
Au sujet du possible boycott évoqué par l’intersyndicale de l’éducation, il se montre rassurant : « Une commission, dirigée par le Général Aboubacar Soumah du SLECG, mène les discussions. Je suis confiant qu’une solution sera trouvée. L’État a toujours répondu favorablement aux demandes du secteur éducatif. Il n’y a donc pas de menace réelle à ce jour dans nos écoles».
Enfin, il appelle les parents à envoyer les enfants à l’école dès le premier jour: « Avec la gratuité garantie par la nouvelle Constitution, aucun enfant ne doit rester à la maison. Après trois mois de vacances, il est temps de libérer les enfants pour qu’ils reprennent le chemin de l’école. Ce sont eux l’avenir de la nation».
Et au élèves, «ceux qui viendront le 6 octobre à 8 heures, recevront les premiers cours de l’année scolaire. Et de leur dire, c’est à partir du 6 octobre qu’il faut commencer à préparer l’année scolaire. C’est-à -dire que le développement de l’année scolaire démarre le 6, et les enfants qui viendront recevront bel et bien les premiers cours». Il conclut en annonçant qu’il donnera lui-même cours dans un établissement le jour de la rentrée, « même s’il n’y a que deux élèves, je donnerai mon programme de chimie».
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