Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Diouhé Bah, a procédé ce lundi 16 juin 2025 au lancement officiel de deux projets majeurs visant à transformer l’accès aux soins en Guinée dans le cadre de la mise en œuvre de la couverture maladie universelle (CMU). Il s’agit du Programme d’Appui au Secteur de la Santé en Guinée (PASSGUI) et du Projet d’Appui aux Instituts Nationaux de Santé Publique (INSP), financés par l’Union européenne.
Doté d’un financement de 20,2 millions d’euros apportés par l’Union européenne et la France, le PASSGUI ambitionne d’accélérer l’instauration de la couverture santé universelle. Ce programme, qui s’étendra sur 42 mois, sera mis en œuvre dans les régions de Conakry et N’Zérékoré. Il portera sur plusieurs axes prioritaires : réforme de la gouvernance sanitaire, amélioration de l’accès équitable à des soins de qualité, disponibilité de médicaments essentiels, renforcement des ressources humaines et mise en place d’un financement pérenne du système de santé.
De son côté, le projet d’appui aux INSP, doté de 4,2 millions d’euros pour une durée de 48 mois, vise à renforcer les capacités institutionnelles nationales en matière de santé publique. L’objectif est de promouvoir des politiques sanitaires fondées sur des données fiables et d’intégrer davantage les technologies numériques dans la gouvernance du secteur.
La mise en œuvre de ces deux projets sera assurée par Expertise France et Enabel, l’agence belge de développement.
Présente lors du lancement, l’ambassadrice de l’Union européenne en Guinée, Mme Jolita Pons, a salué la volonté des autorités guinéennes de faire de la CMU une réalité. Elle a souligné l’engagement constant de l’Équipe Europe aux côtés de la Guinée depuis plusieurs années.
« L’Union européenne soutient fermement la mise en place de services de santé de qualité, accessibles et centrés sur les besoins des citoyens. Avec la CMU, chaque Guinéen pourra se soigner sans avoir à payer de sa poche », a-t-elle déclaré.
Elle a illustré ses propos par un exemple parlant :
« Aujourd’hui, si ma fille a de la fièvre, je dois payer la consultation, les analyses et les médicaments. Demain, avec la CMU, je n’aurai plus à débourser un sou. Il suffira de présenter une carte de sécurité sociale. »
Pour Dr Diouhé Bah, ces projets traduisent la volonté du gouvernement de bâtir un système de santé robuste, équitable et résilient, conformément à la vision du président de la République.
« J’espère que l’expérimentation dans les zones pilotes de Conakry et N’Zérékoré pourra être étendue rapidement à l’ensemble du pays. Chaque citoyen, en particulier les plus vulnérables, doit pouvoir accéder à des soins de qualité », a-t-il plaidé.
Le ministre a aussi rappelé l’importance d’une coordination intersectorielle pour la réussite de ces initiatives, appelant à l’implication des ministères de l’Économie et des Finances, de la Fonction publique, ainsi que des départements en charge de la Promotion féminine, de l’Enfance, des personnes vulnérables et de l’Éducation.
« J’invite tous les acteurs à s’engager pleinement, avec détermination et courage, pour atteindre notre objectif commun : une santé pour tous. »
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