3:33 pm - 23 juin, 2025

En marge de la 67ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenue ce dimanche à Abuja, au Nigeria, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a été désigné président en exercice de l’organisation régionale, succédant ainsi à son homologue nigérian, Bola Ahmed Tinubu.

Dans son discours d’acceptation, le nouveau président de l’Autorité de la CEDEAO a exprimé sa gratitude et mesuré l’ampleur de la tâche. « Je suis à la fois honoré et reconnaissant d’accepter la charge de présider l’Autorité de la CEDEAO », a-t-il déclaré, saluant « le leadership remarquable » de son prédécesseur, Bola Tinubu, qu’il a remercié pour son engagement « sans faille en faveur du dialogue régional, de la relance économique et de la consolidation de la paix ».

Pour Julius Maada Bio, l’Afrique de l’Ouest fait face à des défis « graves et complexes », qu’ils soient anciens ou émergents : insécurité persistante au Sahel et dans les États côtiers, terrorisme, instabilité politique, flux illicites d’armes, criminalité transnationale, mais aussi répercussions économiques liées à l’inflation mondiale, à la crise énergétique et à la dette.

Le président a également souligné les effets déjà visibles du changement climatique, tels que l’érosion côtière, les inondations et les sécheresses, qui « bouleversent les moyens de subsistance » et exigent des « stratégies d’adaptation audacieuses » ainsi que des investissements durables.

Pourtant, Julius Maada Bio a rappelé que la région dispose d’atouts considérables, notamment « une jeunesse dynamique, des ressources naturelles abondantes et un esprit entrepreneurial » qu’il appelle à valoriser.

Quatre priorités pour un mandat de relance

Le président sierra-léonais a décliné quatre grandes priorités qu’il entend porter à la tête de l’organisation.
-Restaurer l’ordre constitutionnel et renforcer la démocratie
Il s’agit, selon lui, d’accompagner les États membres et les gouvernements de transition à travers un dialogue constructif, afin de bâtir des institutions démocratiques solides et fondées sur l’État de droit.

-Revitaliser la coopération régionale en matière de sécurité
Cela implique de réformer en profondeur l’architecture sécuritaire régionale, en favorisant le partage du renseignement et une capacité de réaction rapide, face aux menaces croissantes.

-Dynamiser l’intégration économique
À travers notamment le Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO, les infrastructures régionales et les chaînes de valeur transfrontalières, il souhaite faire de l’économie régionale un levier d’emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes.

-Renforcer la crédibilité institutionnelle de la CEDEAO L’organisation, selon lui, doit devenir plus transparente, efficace et proche des citoyens, afin de restaurer la confiance dans l’intégration régionale.

Concluant son discours sur une note d’espoir et de détermination, Julius Maada Bio a lancé un appel à l’unité. « Je crois que l’avenir de l’Afrique de l’Ouest n’est pas un avenir de déclin, mais de possibilités, si nous agissons avec courage, urgence, unité et clarté morale. Relevons ensemble le défi, non pas en tant que nations isolées, mais comme une communauté unie par un même destin. »

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