1:05 pm - 7 octobre, 2025

CONAKRY-Le paiement des droits d’auteur en Guinée est souvent source de confusion et de mécontentement chez les artistes, qui estiment que les sommes perçues ne reflètent pas la valeur de leur travail. Pour clarifier la situation, le directeur général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteur (BGDA), Moussa Fofana, a rappelé aux acteurs culturels un principe fondamental : « C’est l’œuvre qui est payée et non l’auteur. »

Lors d’une conférence animée le mardi 26 août, Moussa Fofana a précisé que depuis janvier 2025, le BGDA ne rémunère plus le volet « social, » mais se concentre exclusivement sur les droits liés à l’exploitation des œuvres. “Pour chaque droit collecté, nous rémunérons uniquement les auteurs dont les œuvres ont effectivement été utilisées”, a-t-il expliqué.

Selon lui, chaque paiement est désormais accompagné d’un bulletin qui en précise la raison. “Si vous touchez mille francs, cela signifie que votre œuvre a été exploitée et a rapporté cette somme. C’est, en quelque sorte, votre salaire différé”, a illustré le Directeur Général du BGDA.

M. Fofana a insisté sur le fait que le montant des droits perçus est directement proportionnel à la popularité et à la consommation de l’œuvre. “Plus vous produisez de contenus consommés en grande quantité, plus vos droits seront conséquents”, a-t-il ajouté, soulignant que le nouveau système fonctionne sur la base du mérite.

Peu importe la renommée ou l’apparence de l’artiste, seul l’usage de son œuvre est pris en compte. “Si vous êtes Y, peu importe votre apparence, tant que votre création a été exploitée, vous percevrez vos droits”, rassure Moussa Fofana.

Le premier responsable du BGDA a aussi rappelé la valeur juridique et patrimoniale du droit d’auteur. Selon lui, il ne s’agit pas seulement d’une protection légale pour les créateurs, mais aussi d’un héritage durable pour leurs descendants. Selon la loi guinéenne, les droits d’auteur continuent d’être versés jusqu’à 80 ans après le décès du créateur. Passé ce délai, les revenus générés par l’œuvre sont reversés au Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC).

Pour moderniser le processus, Moussa Fofana a annoncé que les droits d’auteur sont désormais versés uniquement par virement bancaire ou via des plateformes de paiement agréées. Cette mesure vise à sécuriser et à fluidifier les transactions, tout en assurant une traçabilité pour chaque artiste, a-t-il précisé.

Yayé Aicha Barry

Pour Africaguinee.com


Créé le 27 août 2025 07:14

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