‘’Les mines de fer du Simandou, c’est un des plus grands projets miniers aujourd’hui dans le monde. Une mine de fer, 670 km de voies ferrées et un port minéralier, c’est extrêmement important pour la République de Guinée. Des générations et des générations avaient rêvé du Transguinéen, et c’est devenu pratiquement une réalité aujourd’hui’’. Ces propos sont du Premier ministre Bah Oury, qui assure que les autorités de la transition visent à développer la Guinée à travers ce projet.
‘’Nous voulons que nos richesses soient exploitées dans le sens des intérêts des populations. Nous voulons rompre avec l’économie de rente qui ne rapporterait à terme que peu de choses à la communauté nationale. Et à ce niveau-là, c’est un autre challenge de la relecture de l’histoire de ce pays, pour dire que l’État s’est très bien planifié. L’économie de rente veut dire simplement que l’économie n’est pas diversifiée, d’où la nécessité de saluer les partenaires du secteur privé. Sans vous, tout ce que nous allons faire n’aboutira pas positivement à terme à stabiliser ce pays, à créer des richesses durables et à permettre aux hommes et aux femmes de ce pays de trouver du travail, de trouver un cadre de vie leur permettant de créer un espoir et d’envisager leur avenir en toute sérénité’’, assure le chef du gouvernement.
Donc, poursuit Bah Oury, ‘’le programme Simandou est extrêmement important. D’où la nécessité de travailler dans le sens que ce programme ne soit pas à l’image du programme minier, parce que les deux choses sont totalement différentes. Le projet minier Simandou est une chose. Le programme Simandou 2040, c’est le programme de la République de Guinée pour aller dans le sens de l’émergence. D’où la nécessité d’assurer une planification effective, une anticipation et une étude du terrain, des populations, des espoirs et des attentes’’.
D’ailleurs, fait-il savoir, ‘’c’est la raison pour laquelle le président de la République a instruit l’ensemble des membres de son gouvernement d’avoir une vision claire de ce qui se passe sur le terrain, d’être en contact direct avec les populations à la base dans le cadre d’immersions, pas simplement des voyages touristiques pour voir la beauté de notre pays, les diversités en termes de géographie, la savane, la forêt, les montagnes, la Basse Côte. Non, c’est pour essayer, à partir de là, de savoir où sont les pôles de développement, où sont les niches sur lesquelles nous devons investir’’.
À l’entendre, ‘’nous ne voulons pas être un pays essentiellement minier qui ne compte que sur les mines. Non, nous voulons que l’agriculture, l’élevage, la pêche et tout ce qui est dérivé soient les moteurs, à terme, d’un développement qui permettra d’assurer l’équilibre et de permettre à tous les guinéens d’avoir de l’emploi et de vivre mieux’’.
À ce niveau, il affirme que ‘’nous savons aujourd’hui comment faire pour que le projet minier Simandou ne soit pas dans le même registre que ce que nous connaissons ailleurs, c’est-à-dire des pays avec des ressources minières, mais qui ne parviennent pas à aller vers le développement’’.
Donc, dit-il, ‘’les planifications que nous envisageons visent à faire en sorte qu’ici, en Guinée, à travers nos mines, nous sortions de cette fatalité qui fait que, jusqu’à présent, pour beaucoup de pays africains, les ressources minières sont très souvent synonymes de pauvreté, d’instabilité et de violence’’.
Selon Bah Oury, ‘’ce sont les aspirations du général Mamadi Doumbouya. Et tous les volets sont pris en compte. Nous devons travailler dans cette direction pour que la Guinée donne l’exemple. Cela donnera de l’espoir aux autres pays africains, pour leur stabilité, pour que les jeunes puissent avoir confiance en l’avenir, et pour que nous soyons au rendez-vous de ce siècle, qui est un siècle particulièrement palpitant, mais aussi particulièrement intéressant, puisque toutes les cartes sont en train d’être redistribuées’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info
Lire l’article original ici.