En lançant ce mercredi 25 juin les Journées de la planification et de la coopération internationale, le Premier ministre Bah Oury a laissé entendre que la Guinée a besoin des grandes réformes pour rattraper des décennies de retard.
‘’Au début de l’indépendance, nous avons accueilli ici des comités internationaux qui sont venus aider notre jeune État à jeter les bases de sa construction (…). Nous avons connu une planification d’une économie dirigiste étatique et nous avons connu un libéralisme. Maintenant, nous sommes dans une autre phase de notre histoire politique. Et c’est en cela que c’est innovant, parce que la transition en cours n’est pas simplement une transition politique, c’est une transition qui a l’ambition d’aller en profondeur pour la transformation aussi bien des institutions politiques que des institutions économiques de ce pays. Les crises que la Guinée a endurées pendant des décennies et des décennies ne peuvent pas être résolues simplement à travers des réformes au sens politique du terme’’, indique le chef du gouvernement.
Et de poursuivre : ‘’L’analyse sociologique et celle structurelle des contraintes nous ont permis de savoir que pour avoir une évolution stabilisée, durable, dans le sens d’une meilleure gouvernance, il faut se poser les bonnes questions. Et ces questions nous ont amené à mettre en avant quelques principes fondateurs que le CNRD a proposés au peuple de Guinée. L’un des aspects les plus importants, c’est la refondation de l’État’’.
‘’La refondation de l’État, ce n’est pas simplement construire des voies, des chemins de fer, construire des routes, mais c’est remettre sur les rails les fondamentaux d’un État viable, d’une gouvernance vertueuse qui répond à l’attente et aux besoins de ses populations. Cela nous a amené à engager des réformes majeures. Le recensement général de la population n’est pas dans le contexte guinéen une simple opération décennale, technique, statistique’’, assure-t-il.
Le Premier ministre affirme qu’il s’agit d’un ‘’élément fondateur pour évaluer exactement, sans une interférence politicienne, combien sommes-nous. Et ça, c’est fondamental pour avoir des capacités d’envisager à travers des projections, qu’est-ce que nous devons faire pour répondre aux besoins de cette population’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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