Depuis Abidjan où il a participé, ce lundi 12 mail, à un panel au CEO Forum 2025, le Premier ministre Bah Oury a annoncé la volonté des autorités de la transition d’investir les recettes issues du secteur minier dans les domaines de l’agriculture, de l’agrobusiness et de l’industrie.
Le chef du gouvernement note que dans le contexte actuel, il est nécessaire d’avoir des ‘’infrastructures routières, de développer la connectivité, c’est-à-dire d’accélérer la digitalisation, d’investir dans le capital humain. Parce que si vous n’avez pas les facteurs de production, c’est-à-dire les ressources minières, physiques que nous avons, vous n’avez pas les ressources au point de vue du travail, à savoir la santé, la formation, il va de soi que ce sera déséquilibré. D’où la nécessité pour le gouvernement de la République de Guinée de faire en sorte que le processus qui se met en place soit un processus bien concerté, bien réfléchi, inclusif, et qui prendra les différents pans pour éviter le syndrome de la malédiction des matières premières. Et c’est l’objectif du président de la République, de faire en sorte que la Guinée puisse être un exemple, avec les ressources minières, de les utiliser pour une réelle transformation tant économique, sociale et diversifiée de notre écosystème’’.
Dans le même cadre, Bah Oury assure qu’il faut que ‘’les guinéens se préparent. Nous avons affaire à un grand projet minier qui va générer beaucoup de revenus pour l’État, mais qui va aussi susciter beaucoup d’appétits. D’où une compétition entre le capital humain national et les autres forces qui viendront d’ailleurs’’’.
C’est pourquoi, insiste le Premier ministre, ‘’nous devons nous préparer. Notre secteur privé doit être en mesure d’exploiter cette opportunité à travers la loi sur le contenu local, pour ne plus être simplement au niveau des activités basiques, mais de remonter jusqu’au niveau de la géographie du capital des entreprises qui vont venir. Parce qu’une entreprise étrangère devra, de par la loi du contenu local, s’associer avec des intérêts nationaux. D’où la nécessité absolue que les intérêts nationaux, à travers les ressources humaines, à travers le capital tel qu’il existe à l’intérieur du pays, et le capital des ressortissants guinéens qui sont à l’étranger. C’est tout cela qu’il faut mettre ensemble pour qu’il y ait progressivement l’élévation du niveau d’introduction de nos ressortissants dans la transformation économique, au niveau des technologies, au niveau des infrastructures. En d’autres termes, monter en puissance, en échelle, pour que graduellement, des championnats nationaux dans des secteurs les plus divers, puissent émerger’’.
De l’avis de Bah Oury, ‘’il faut que progressivement, une culture d’entreprise pérenne et durable puisse s’instaurer. A partir de ce moment-là, nous pouvons dire que nous avons pris les rails du développement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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