(Note de l’éditeur : Cet article représente le point de vue de l’auteur Mamadou Ciré BALDE et pas nécessairement celui de CGTN.)
La quatrième édition de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique s’est tenue à Changsha, du 12 au 15 juin, sous le thème « La Chine et l’Afrique : Ensemble vers la modernisation ». Mamadou Ciré BALDE, journaliste de Vision Guinée, partage ses points de vue avec CGTN Français sur l’importance de l’organisation de cette exposition et les perspectives de la coopération économique et commerciale sino-africaine.
L’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique va bien au-delà d’une simple rencontre économique. Elle incarne la politique africaine de la Chine, fondée sur la sincérité, les résultats concrets, l’amitié et la bonne foi, ainsi que sur une conception équilibrée de la justice et des intérêts mutuels.
Elle représente une plateforme essentielle pour favoriser une coopération pragmatique de haute qualité, permettant aux entreprises et aux gouvernements d’identifier de nouvelles opportunités et de lancer des projets concrets.
De plus, elle agit comme un catalyseur, facilitant les échanges stratégiques et la mise en place d’accords durables qui renforceront l’intégration de l’Afrique dans la modernisation mondiale.
À travers ces initiatives, la Chine et l’Afrique démontrent leur engagement commun à faire de la modernisation un projet sociétal fondé sur la justice sociale, le progrès technologique, l’équité économique et la paix durable.
Dans un contexte mondial en mutation, la coopération sino-africaine est un levier stratégique pour une modernisation plus équitable. Ce partenariat va au-delà des échanges économiques et contribue à bâtir un modèle de développement fondé sur l’inclusion et la souveraineté des nations du Sud.
Le développement des infrastructures et de l’industrialisation est essentiel pour stimuler la croissance africaine. Les investissements chinois dans les réseaux de transport et les zones économiques doivent être consolidés avec une approche plus durable et une meilleure intégration régionale.
L’éducation et le transfert de savoir-faire restent des priorités, notamment dans les domaines du numérique et des technologies vertes. Renforcer les programmes de formation et d’échange permettrait d’accélérer l’innovation et d’adapter les compétences aux besoins émergents.
L’Afrique doit aussi avancer vers une transition énergétique plus verte, en s’appuyant sur les technologies chinoises pour développer le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité, réduisant ainsi sa dépendance aux énergies fossiles.
La révolution numérique ouvre de nouvelles opportunités, notamment dans le commerce électronique. Une coopération renforcée permettrait aux entreprises africaines d’accéder à des marchés élargis et de dynamiser l’entrepreneuriat.
Un modèle de co-développement technologique favoriserait des solutions adaptées aux réalités africaines. La création de centres de recherche sino-africains pourrait encourager une industrialisation locale et innovante.
Dans l’agriculture, des pratiques plus modernes comme l’irrigation intelligente et les biotechnologies durables contribueraient à une meilleure sécurité alimentaire et à une exploitation plus efficace des terres.
La coopération sino-africaine est un modèle alternatif à l’hégémonie économique occidentale. Elle repose sur une approche fondée sur la souveraineté, l’équilibre des échanges et le respect des spécificités nationales.
En renforçant ce partenariat, la Chine et l’Afrique peuvent influencer la gouvernance mondiale et contribuer à un ordre plus inclusif et représentatif. Cette dynamique permet aux nations du Sud de revendiquer un rôle central dans les décisions économiques et politiques internationales.
(Photo : VCG)
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