Siguiri, la cité aurifère de Haute-Guinée, fait entendre sa voix à travers son autorité morale. Ce dimanche 28 septembre, Elhadj Abdourahamane Magassouba, patriarche de Siguiri, a exprimé son admiration et sa gratitude au Général Mamadi Doumbouya, tout en lançant un appel pressant pour la reconnaissance et le développement de sa préfecture.
Lors de sa communication, le patriarche n’a pas tari d’éloges envers le chef de l’État, saluant son engagement pour le développement national. « On ne parlera jamais assez du bien du président Mamadi Doumbouya pour la préfecture de Siguiri », a-t-il déclaré, rappelant l’impact des chantiers ouverts à travers le pays. Selon lui, l’initiative du président pour le progrès de la Guinée « nous rassure ».
Pour le sage de Siguiri, l’élection du Général Doumbouya répond à une aspiration profonde et historique des populations : « Nous avons toujours prié pour un président capable de restaurer la paix et de développer le pays. » Et d’ajouter : « Si Dieu nous l’a offert, nous ne connaissons pas d’autre chef désormais. C’est le président Mamadi Doumbouya que nous connaissons. Nous prions pour sa santé et sa longévité. »
Une plainte voilée pour l’absence présidentielle
Au-delà des louanges, le patriarche a formulé une requête directe : voir enfin le président à Siguiri. « Nous demandons au président Mamadi Doumbouya de venir à Siguiri pour qu’on le voie. Depuis son arrivée au pouvoir, nous ne l’avons pas rencontré, si ce n’est à la télévision », a-t-il expliqué.
Par une métaphore évocatrice, Elhadj Magassouba a rappelé l’engagement de sa préfecture : « Si quelqu’un court après toi, il faut lui accorder une attention. Siguiri a couru après lui. Qu’il vienne nous rendre visite. » Avec humour et respect, il a même lancé : « Ensuite, je porterai plainte contre lui ici-même, pour qu’il explique le motif de son refus de nous rendre visite. »
Siguiri, future région administrative : une reconnaissance attendue
La demande principale du patriarche ne se limite pas à une visite présidentielle. Elle concerne une reconnaissance institutionnelle majeure : l’érection de la préfecture de Siguiri en région administrative.
« Nous le méritons amplement. Certaines régions administratives existantes sont aujourd’hui moins dynamiques que Siguiri », a affirmé Elhadj Magassouba. Forte de son histoire, de son rôle économique majeur dans l’exploitation aurifère et de sa position stratégique à la frontière avec le Mali, Siguiri dispose de tous les atouts pour obtenir ce statut.
Le patriarche a conclu son intervention en exhortant le président Doumbouya à se fier à sa propre conviction plutôt qu’aux rumeurs : « Nous lui demandons de ne pas écouter les on-dit et de suivre la marche entamée par Siguiri. »
Ce discours du patriarche est un véritable appel mêlant cœur et raison, combinant reconnaissance pour les actions gouvernementales et demande ferme pour l’élévation d’une préfecture prête à jouer un rôle clé dans le développement et la refondation de la Guinée.
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