11:37 pm - 19 juin, 2025

La directrice nationale de l’Innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI), Mme Keïta Aminata Deen Touré, accompagnée de M. Ibrahima Keïta, secrétaire général de l’Association professionnelle des assureurs de Guinée (APAG), a procédé ce jeudi 5 juin 2025 à la clôture de la campagne nationale de sensibilisation sur l’assurance estudiantine. La cérémonie s’est tenue à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), en présence des étudiants et responsables d’établissements d’enseignement supérieur.

Dans son allocution, Mme Keïta Aminata Deen Touré a rappelé l’objectif de cette initiative qui a sillonné les institutions d’enseignement supérieur public à travers le pays :
« Depuis un peu plus d’une semaine, nous parcourons les différentes universités publiques de Guinée afin de sensibiliser sur la réforme liée à l’assurance estudiantine. Ce matin à l’UGANC, avec la participation de l’Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme, nous avons expliqué le concept de cette assurance, les garanties couvertes – telles que la responsabilité civile, les cas de maladies graves, les décès – ainsi que les modalités de déclaration en cas de sinistre. Cette rencontre nous a permis d’interagir directement avec les étudiants et de recueillir leurs principales préoccupations, dans l’objectif d’ajuster cette réforme d’envergure et à fort impact social.»

Elle a souligné les risques auxquels les étudiants sont exposés au cours de leur cursus, notamment les accidents de la circulation lors de leurs déplacements fréquents entre la capitale et les régions administratives.
« Les encadreurs sont souvent contraints de mobiliser des fonds symboliques pour aider les étudiants victimes d’un sinistre. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de mettre en place un dispositif d’assurance durable et plus inclusif. »

La campagne a été marquée par le déploiement de caravanes conjointes avec l’APAG, de N’Zérékoré à Conakry, impliquant également les autorités locales, les structures sanitaires régionales, la gendarmerie et la police.
« Nous estimons que la cible a été largement atteinte. Toutefois, nous devons poursuivre les efforts pour que l’information atteigne même ceux qui n’ont pas pu assister aux activités de sensibilisation. »

De son côté, M. Ibrahima Keïta, secrétaire général de l’APAG, a précisé que ce contrat d’assurance représente une innovation par rapport aux couvertures classiques :
« Il s’agit d’un contrat conçu spécialement pour les étudiants, à la demande du ministère de l’Enseignement supérieur. Il vise à leur offrir une protection minimale pour leur permettre de suivre leurs études dans la sérénité. Cela ne signifie pas que le ministère se substitue aux parents, mais qu’il les accompagne dans la prise en charge des imprévus. »

Répondant aux préoccupations exprimées par les étudiants au sujet de maladies fréquentes comme le paludisme ou la typhoïde, M. Keïta a clarifié :
« Ces maladies ne sont pas couvertes par le contrat actuel, car l’assurance maladie coûte très cher. Dans les grandes entreprises, la prime annuelle d’un contrat d’assurance maladie peut atteindre 1 à 5 millions de francs guinéens. Ni l’État, ni les étudiants, ni leurs parents ne peuvent supporter une telle charge à ce stade. Mais nous avançons progressivement. C’est une première dans l’histoire de notre enseignement supérieur, et nous espérons élargir la couverture dans les années à venir. »

Cette première étape marque donc un tournant majeur dans la prise en charge sociale des étudiants guinéens, avec l’ambition affichée de bâtir une couverture de plus en plus inclusive au fil des années.

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