Après son passage à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, la délégation conduite par Mme Aminata Deen Touré, directrice en charge de l’Innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a poursuivi sa tournée ce samedi 31 mai 2025 à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia.
Devant un auditoire attentif composé d’étudiants et encadreurs, Mme Touré et les membres de sa délégation ont présenté les grandes lignes du nouveau dispositif d’assurance étudiante, récemment instauré dans les établissements d’enseignement supérieur guinéens.
« L’assurance étudiante est née d’un constat simple : les risques sont quotidiens et les obstacles à la poursuite des études nombreux. Tant que l’étudiant est inscrit, y compris en dehors des périodes de cours, il est couvert par l’assurance. Il nous fallait offrir un cadre sécurisé pour favoriser la réussite académique », a expliqué Mme Touré.
Elle a également salué l’échange direct avec les étudiants de l’ISIC :
« Nous avons dialogué avec eux, répondu à leurs questions, clarifié les modalités. Leurs réactions témoignent d’un réel intérêt et d’une prise de conscience. Cette réforme, en vigueur depuis la session universitaire 2025, est le fruit d’un partenariat avec les assureurs et l’APAG, sur instruction du ministre Alpha Bacar. Nous comptons sur les étudiants pour devenir des relais d’information au sein de leurs communautés. »
Présent à cette rencontre, M. Ibrahima Keita, secrétaire général de l’Association professionnelle des assureurs de Guinée (APAG), a précisé les contours techniques du dispositif :
« L’assurance étudiante est un contrat collectif souscrit auprès d’un groupement de cinq compagnies d’assurance. Pour en faciliter l’accès, l’APAG a été désignée structure de coordination, évitant ainsi aux étudiants de devoir traiter individuellement avec chaque assureur. »
Selon lui, ce mécanisme vise à prévenir les ruptures de parcours dues à des imprévus de santé :
« Un accident ne doit pas faire perdre une année universitaire. Grâce aux conventions signées avec plusieurs établissements hospitaliers, les étudiants bénéficient d’une prise en charge immédiate. Pour ceux éloignés de leurs familles ou en situation de précarité, c’est un filet de sécurité essentiel. »
Les garanties prévues dans le cadre de ce contrat sont les suivantes :
1,5 million GNF pour les soins médicaux ;
1 million GNF pour l’hospitalisation ;
15 millions GNF en cas d’invalidité permanente.
Un barème clair encadre le montant des indemnisations, en fonction du degré de l’atteinte physique. M. Keita a également insisté sur l’importance de l’identification des responsables en cas d’accident :
« Trop souvent, les auteurs prennent la fuite. Il est essentiel que les camarades, les proches et les forces de l’ordre collaborent pour établir les responsabilités. »
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Enfin, il a rappelé que chaque établissement dispose désormais d’un point focal, généralement l’infirmier, chargé de recueillir les déclarations d’accident et d’accompagner les étudiants dans leurs démarches administratives.
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