La 4ᵉ Conférence panafricaine de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s’est ouverte ce lundi 28 avril 2025 à Conakry. Cette rencontre réunit des experts en intelligence artificielle (IA) et des professeurs éminents d’universités du monde entier.
Placée sous le thème « Transition numérique et innovations pédagogiques », la conférence rassemble des délégations de pays tels que le Tchad, le Cap-Vert, la Gambie, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mozambique, le Sénégal et le Togo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a déclaré que cette conférence permettra sans doute d’échanger des expériences et de renforcer la coopération entre les pays membres.
Il a également évoqué la Cité des sciences et de l’innovation, qui organisera une conférence sur l’intelligence artificielle mercredi prochain, avant de conclure : « Nous souhaitons continuer à promouvoir l’innovation et à soutenir le développement des compétences à l’échelle nationale. Nous avons la chance de pouvoir investir dans la’éducation, et une grande partie des revenus miniers de la République de Guinée sera consacrée au développement du capital humain. Cela témoigne de l’engagement de notre gouvernement envers l’éducation et l’innovation. Je suis également heureux d’accueillir les experts et les recteurs venus de divers pays et de témoigner de l’engagement du gouvernement guinéen à promouvoir une transition numérique stable et à soutenir les innovations pédagogiques dans les institutions d’enseignement supérieur. »
Il a également évoqué l’importance du plurilinguisme dans la réflexion sur l’innovation, précisant : « L’Afrique est plurilingue, et cette diversité linguistique est essentielle pour enrichir nos projets. En collaboration avec le réseau des universités lusophones, nous continuerons à promouvoir cette diversité et à encourager les échanges scientifiques, indépendamment des langues parlées.»
Le recteur a conclu sur un appel à l’action collective : « Ensemble, nous devons construire une vision commune pour l’avenir de l’Afrique, en maîtrisant les technologies et les savoirs nécessaires pour notre développement. Le numérique est au cœur de cette transformation. L’innovation pédagogique ne se résume pas à la simple adoption de technologies externes, mais à leur appropriation et à leur adaptation à nos réalités sociales, économiques et culturelles. »
Pour sa part, la Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la RDC, Madame Marie-Thérèse Sombo, a décliné la vision du gouvernement de son pays à l’ère du numérique : « L’enseignement supérieur universitaire de la RDC a une vision, celle de doter les systèmes éducatifs de notre pays de performance, d’inclusivité et d’équité. Cette performance passe par la numérisation, et nous voudrions saisir cette opportunité pour cette conférence qui parle de la transition numérique et de l’innovation pédagogique. Nous venons donc pour apprendre, mais aussi apporter ce que nous connaissons du numérique et ce que nous faisons, afin qu’ensemble nous puissions développer l’Afrique. »
Au terme des deux jours d’échanges, enrichis par des panels sur des thématiques liées à l’essor du numérique sur le continent africain, la signature d’accords-cadres est prévue entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation de la République de Guinée et l’AUF, le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises et l’AUF. En appui à la dimension plurilingue de la Conférence panafricaine, deux grands réseaux d’universités mondiaux, l’Association des universités de langue portugaise (AULP) et l’AUF, signeront pour la première fois un accord-cadre.
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