Invité de marque à la manifestation de soutien au général Mamadi Doumbouya à Bruxelles devant le parlement européen, l’ancien ministre Alhousseiny Makanera a suivi le déroulement de l’événement depuis Conakry, qui s’est transformé en affrontements entre pro et anti-CNRD.
Le ccoordinateur général de la Synergie GMD 2025 estime que ‘’la situation est grave. Elle est critique. Et face à une situation critique, il faut des solutions critiques. C’est pourquoi, je vous invite à condamner cette barbarie orchestrée par des guinéens se réclamant d’un parti politique. Je veux parler de l’UFDG’’.
Il affirme qu’il “y a quelques jours, un certain guinéen se présentant comme le représentant de l’UFDG à Bruxelles, menaçait des guinéens. Nous avons pensé à cette époque-là que c’était simplement une menace qui n’allait pas être suivie. Malheureusement, ça a été suivi et j’ai été estomaqué, révolté, choqué, quand j’ai vu des guinéens s’attaquer à d’autres guinéens pendant que certains filmaient la violence verbale et physique au nom de l’UFDG. Ce qui vient, malheureusement, me donner raison quand je dis que le nouveau leadership de l’UFDG depuis 2007 a été une catastrophe pour la classe politique guinéenne et surtout pour notre vivre ensemble en Guinée’’.
Face à cette situation, il demande aux guinéens de barrer le ‘’chemin à cette façon de faire, à cette manière de faire la politique. Mais le ridicule n’est pas ceux qui s’attaquent à nos paisibles concitoyens le font au nom d’une personne qui, on le sait, pendant près de 24 ans, était avec le général Lansana Conté. Il a été directeur, ministre et même Premier ministre. Si la même personne vous demande de vous attaquer à d’autres guinéens parce qu’ils soutiennent un président de la République, selon eux, qui est venu par un coup d’État, pour ceux qui le suivent, je me demande ce qu’ils ont à la place de leurs cerveaux’’.
Il dit avoir eu ‘’la chance d’être militant du parti politique que le doyen Bah Mamadou a dirigé. Notre parti était cité à l’époque comme un parti radical, d’ailleursx le plus radical. Mais quand on a perdu l’élection présidentielle de 1993, dans le souci de l’apaisement, de rassemblement et de soutenir la volonté du développement du pays, le doyen Bah Mamadou a accepté de signer une alliance avec le PUP. Il était, comme moi, dans la délégation qui est partie installer le gouverneur PUP de Boke’’.
Mais aujourd’hui, déplore Alhousseiny Makanera, ‘’ce que je vais vous dire, au niveau de la classe politique guinéenne, il y a deux catégories. Ceux-là, qui ont l’amour de la patrie, qui se battent pour le développement économique et social de notre pays, rassembler les guinéens, faire de la Guinée la locomotive de la sous-région. Et ceux qui ont profité du système, qui se sont enrichis de manière insolente, qui se sont retrouvés sur un trésor de guerre, qui représente plusieurs milliards d’années de leur salaire, qui estiment aujourd’hui qu’ils ne peuvent être nulle part que président de la République. Et pour cela, même s’il faut instrumentaliser, droguer, chercher à faire la violence physique, verbale, et même détruire le pays s’ils ne sont pas président’’.
Heureusement, à l’en croire, ‘’ceux-là qui sont à la base de ces violences, certains ont été arrêtés. Et parmi eux, il y a trois personnes qui seraient sans-papiers. Je plains leur sort. Et quand ils se retourneront en Guinée, malheureusement, ils seront totalement ignorés par celui qui les a instrumentalisés’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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