Depuis sa chute du pouvoir, l’ancien président guinéen Alpha Condé s’était gardé d’évoquer la question des victimes de son régime, l’un des volets les plus sensibles de l’histoire récente du pays. Mais à l’occasion du 67ᵉ anniversaire de l’indépendance, célébré le 2 octobre, il a rompu ce silence en publiant un message mêlant reconnaissance de ses erreurs et interpellation des autorités de transition sur son bilan.
Dans une longue déclaration partagée sur sa page Facebook, le président déchu le 5 septembre 2021 est revenu sur ses onze années passées au pouvoir. Tout en rappelant les réalisations de son régime, Alpha Condé a reconnu des « erreurs et manquements »qui ont entaché sa gouvernance.
« Je voudrais adresser mes condoléances aux familles des victimes, prier pour le repos de leurs âmes et demander pardon au nom de l’État guinéen », a-t-il écrit, en référence aux violences politiques survenues sous son mandat.
Un bilan revendiqué
L’ancien chef d’État a mis en avant les projets phares de son administration, citant notamment la construction des barrages hydroélectriques de Kaléta et Souapiti, la modernisation des routes et infrastructures, le renforcement des secteurs de l’éducation et de la santé, ou encore la création de l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC). Selon lui, ces initiatives visaient à « partager les fruits de la croissance » et à donner à la Guinée une place de choix sur la scène africaine et internationale.
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