Le Premier ministre Bah Oury, au nom du gouvernement, a condamné, ce jeudi 26 juin, l’enlèvement et les violences subies par Maître Mohamed Traoré. Il estime qu’au-delà de l’avocat, la République elle-même a été poignardée par les auteurs et commanditaires de ces actes.
Sur le plateau de la RTG, Bah Oury a laissé entendre que ‘’le gouvernement, l’ensemble des responsables, aussi bien le président de la République que les membres du gouvernement, sont profondément attristés et condamnent avec fermeté les actes de violence commis contre Maître Mohamed Traoré. Au-delà de la violence physique et psychologique infligée à sa personne, c’est la République qui a été, dans une large mesure, poignardée’’.
À travers l’enlèvement de Maître Traoré, il a dénoncé des manœuvres visant à ‘’ternir l’image de la République de Guinée et celle des autorités, principalement celle du président de la République, sur la scène nationale et internationale’’.
‘’Il faut que les choses soient très claires. Nous sommes affectés, aussi bien que Maître Traoré, par rapport aux épreuves qu’il a dû subir. Le gouvernement est davantage concerné par cette manière de faire qui remet en cause la bonne image, la bonne trajectoire, l’appréciation de l’extérieur et de nos compatriotes par rapport à ce qui est en train de se faire’’, a-t-il insisté.
Pour Bah Oury, ‘’la recherche de l’apaisement, la dynamique de paix et de conciliation ont été le credo et l’ADN de l’action de gouvernance du général Mamadi Doumbouya’’, citant notamment ‘’les assises nationales, le dialogue inter-guinéen, le procès pour rompre avec la chaîne d’impunité que nous avons connue durant des décennies et des décennies, les condamnations des faits de violences contre les populations’’.
‘’Ce qui a permis aujourd’hui d’avoir une relative accalmie ne doit pas être perturbé par des nostalgiques d’une période antérieure qui ne prospère plus’’, a souligné le Premier ministre, ajoutant que ‘’le gouvernement condamne avec fermeté ce qui s’est passé et ne saurait tolérer des actes de violence de cette nature qui portent atteinte à l’honorabilité de la République de Guinée’’.
Réagissant à la décision du Barreau de Guinée de boycotter les audiences judiciaires pendant deux semaines, Bah Oury indique qu’avant ‘’d’engager des attitudes ou d’avoir des résolutions extrêmes, il faut user de tous les recours possibles. Ils n’ont pas usé de tous ces recours. Parfois, sous l’effet de la colère et de la frustration, on peut adopter des attitudes qui, avec le retour de la raison, apparaissent comme des extrêmes. J’espère que la raison va prévaloir’’.
Le chef du gouvernement espère que ‘’le respect des règles démocratiques et de convivialité nous permettra d’aller vers l’apaisement et la nécessité absolue pour tous les acteurs de faire en sorte que la Guinée sorte définitivement de cette culture de violence dont certains sont nostalgiques’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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