Capitaine Ibrahima Traoré, président du Burkina : ‘’Aucun pays ne s’est développé dans la démocratie’’

Lors d’une cérémonie de montée des couleurs à la présidence du Burkina Faso, ce mardi 1er avril, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, a déclaré que son pays est loin d’être dans une démocratique.

‘’Nous ne sommes pas dans une démocratie’’, a-t-il déclaré, ajoutant que le Burkina Faso est dans une ‘’révolution progressiste populaire’’.

Il insiste sur la nécessité pour les uns et les autres de comprendre, ‘’s’il faut qu’on le dise haut et fort, nous ne sommes pas dans une démocratie’’.

Arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 en renversant le lieutenant-colonel Paul Henry Damiba, il affirme qu’il est étonnant de voir ceux qui sont ‘’censés être les intellectuels qui ont fait l’école, imaginer qu’un pays peut se développer dans la démocratie. C’est faux’’.

‘’Qu’on nous cite un seul pays qui s’est développé dans la démocratie. Ce n’est pas possible. La démocratie n’est que l’aboutissement. On passe forcément par une révolution, et nous sommes bel et bien en révolution’’, a-t-il martelé.

Aux sceptiques, le président Traoré lance : ‘’Ceux qui ne l’avaient pas compris, on le dit encore plus fort. Il faut que tout le monde incorpore cela. Notre rôle de communiquer, d’expliquer, de faire comprendre ce qu’est notre évolution, nous allons continuer à le jouer’’.

Selon le capitaine Ibrahima Traoré, ‘’cette question de démocratie, de libertinage, d’action ou d’expression n’a pas sa place au Burkina. Autant, vous pensez que vous êtes libre de parler ou d’agir, l’autre aussi est libre de parler et d’agir. Et là, nous aboutissons à une société de désordre. On ne fait pas de révolution dans le désordre, c’est impossible’’.

‘’Nous allons faire régner l’ordre et la discipline pour que nous puissions progresser’’, a-t-il annoncé, précisant que ‘’les réformes sociales, politiques, économiques et idéologiques ont besoin d’ordre et de discipline’’.

Il a invité chaque burkinabé à s’approprier de la révolution et jouer son rôle. ‘’Chacun a un rôle à jouer dans cela. Appropriez-vous de la révolution. Beaucoup de gens, depuis 2 ans, ont embarqué dans le bateau par opportunisme. Mais nous sommes entrées de surfer sur des vagues géantes’’, a-t-il souligné.