CONAKRY- L’Office Guinéen de Publicité (OGP) a tenu une session extraordinaire de son conseil d’administration, le jeudi 7 août 2025, au siège de l’institution situé à Taouyah dans la commune de Ratoma. Présidée par Elhadj Thierno Mamadou Bah, cette rencontre à huis clos a permis d’examiner les états financiers de l’exercice 2024 et de passer en revue les projets en cours ainsi que les perspectives de relance.
A l’issue de la réunion, François Bourouno Condé, chef de cabinet du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et membre du conseil, s’est exprimé sur les conclusions des échanges. Il a souligné que, malgré des difficultés persistantes, des avancées notables ont été enregistrées.
« Nous avons travaillé par exemple sur les comptes et les différents projets que l’OGP a aujourd’hui pour sortir entièrement l’entreprise des difficultés qu’elle traverse. Il a été question de demander à la direction de nous faire un plan réel pour sortir complètement des difficultés. Nous saluons déjà la lancée empruntée par la direction, mais nous espérons que lorsque nous aurons le plan de relance entier que nous demandons, les choses pourront aller de l’avant », a-t-il déclaré.
Un héritage financier critique
Prenant la parole à son tour, le Directeur général de l’OGP, Aladji Cellou Camara, a expliqué les raisons de la tenue de cette session exceptionnelle. Il a insisté sur la nécessité de valider les états financiers afin de permettre à l’institution de poursuivre le travail engagé sous l’impulsion du Général Mamadi Doumbouya.
« Ce qui ressort de cet exercice, c’est que nous avons hérité d’une situation extrêmement difficile. Et les états financiers ont confirmé effectivement que l’OGP traverse ou a traversé une crise financière sans précédent. Mais l’important aujourd’hui n’est pas de se focaliser sur ce qui est déjà fait, sur ce qui s’est passé. Nous nous sommes fixés comme objectif et comme ambition de remonter la pente. Et grâce au soutien du conseil d’administration, grâce au soutien de nos ministères de tutelle et surtout du premier ministre et du chef de l’État, ainsi que de l’ensemble du gouvernement d’ailleurs, nous sommes en train de sortir la tête de l’eau », a-t-il souligné.
2024, une année noire pour l’OGP
Le Directeur général n’a pas caché les difficultés rencontrées en 2024, qualifiant l’année de « désastreuse » pour l’institution. Selon lui, un plan de relance réaliste a été mis en place dès sa prise de fonction, et son exécution se poursuit de manière rigoureuse.
« Les états financiers de 2024 ne sont pas du tout reluisant, au contraire, mais cela ne nous empêche pas de croire à un avenir radieux pour l’OGP. Et c’est ce à quoi aussi le conseil d’administration nous a encouragé à faire, c’est de poursuivre notre travail de relance et de redressement. Toute l’équipe est mobilisée pour que ce redressement puisse être effectif d’ici la fin de l’année.
2024 a été quand même une année désastreuse pour l’OGP. Pour ceux qui suivent son évolution, depuis que notre prise de fonction, nous avons élaboré un plan de relance réaliste sur lequel nous continuons de tabler. Nous suivons pas à pas l’exécution de ce plan de relance qui nous mènera, comme je l’ai dit plus tôt, au redressement de l’entreprise d’ici la fin de l’année », a-t-il affirmé.
Une situation encore fragile
Malgré les premiers signaux positifs, Aladji Cellou Camara reste prudent. « Nous sommes dans une situation très fragile encore, ce qui fait que nous devons faire très attention à ce que nous faisons. Nous continuons ce redressement en renflouant les caisses (…), mais c’est un travail de longue haleine compte tenu de la situation que nous avons héritée », a-t-il conclu.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 9 août 2025 14:52
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