Le week-end dernier, le président Mamadi Doumbouya a procédé à la création d’une Direction générale des élections (DGE), placée sous la tutelle du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Joint au téléphone par VisionGuinee, Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole du Forum des Forces Sociales de Guinée, a indiqué que la création de la DGE n’est pas une nouveauté, mais que le manque de confiance se pose avec les acteurs politiques.
‘’Dans tous les grands pays à démocratie forte, c’est l’État qui organise l’élection à travers son ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Donc, ce n’est pas une nouveauté en réalité. Mais là, le problème qui se pose, c’est quelle sera la part de confiance que les acteurs politiques vont accorder à cette Direction générale des élections. C’est là où je trouve le problème. Sinon, dans les pays démocratiques, c’est le ministère de l’administration du territoire qui organise les élections. Mais là, ce n’est pas le ministère, c’est une direction spéciale qui va s’occuper des élections’’, a déclaré M. Diallo.
Il conseille aux autorités de la transition de mettre en place une structure d’appui au sein de laquelle seront représentés des membres de la société civile ainsi que des acteurs de la classe politique.
‘’Il faudra créer une structure d’appui où il y aura une forte représentation de la société civile et de la classe politique. Il ne faut pas proposer seul. Parce que les acteurs politiques et sociaux sont des parties prenantes du processus électoral. Ils ont leur mot à dire. Je crois que le président Mamadi Doumbouya et son gouvernement auront beaucoup plus à gagner en essayant aujourd’hui, puisque la direction générale des élections est déjà là, de créer une structure d’appui qui aura une forte connotation en société civile et en partie politique’’ a-t-il suggéré.
Selon Balaya Diallo, ‘’même avec la CENI qui était partisane au sein de laquelle il y avait des éléments issus des partis politiques, ça posait problème. Il faut vraiment mettre en confiance les acteurs politiques, mettre à côté une structure d’appui qui va travailler avec eux pour consacrer la transparence ou la non-transparence du jeu électoral’’.
Cet acteur de la société civile note que ‘’dans un pays comme le Sénégal, si vous regardez, on ferme les bureaux à 18h et 1h après la fermeture des bureaux de vote, on commence à donner en direct les résultats’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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