Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a révélé le week-end dernier que toutes ses tentatives de rencontrer le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, sont restées vaines. Lors de l’assemblée hebdomadaire du parti, Cellou Dalein Diallo a dénoncé un acharnement du CNRD et son chef contre l’UFDG et son président.
Le leader de l’UFDG a rappelé le soutien initial de son parti à la junte militaire après le coup d’État du 5 septembre 2021.
‘’Nous n’avions aucune hostilité particulière vis-à-vis de la junte. On a au contraire salué son sursaut patriotique lorsque l’armée a pris le pouvoir. Nous avons considéré ça comme un sursaut patriotique. On leur a apporté notre soutien’’, a-t-il déclaré, justifiant cette position par l’alignement du discours du CNRD avec les aspirations de l’UFDG, notamment la fin de l’instrumentalisation de la justice, le respect des droits et libertés, et la promesse de ne plus voir de vies innocentes fauchées.
Cellou Dalein Diallo estime qu’ils ‘’ont continué, dans l’impunité, à tuer des jeunes. 66 jeunes ont été tués sur l’Axe alors que lorsqu’il y a des manifestations dans d’autres secteurs, ils venaient négocier avec les jeunes pour les prier de rentrer. Sur l’Axe, ils utilisaient les armes à feu pour les abattre. Vous le savez. Alors, les actes d’hostilité de la junte, à l’endroit de l’UFDG, ont commencé dès le début, depuis longtemps’’.
Le leader de l’UFDG a énuméré plusieurs actes qu’il attribue au CNRD à l’encontre de l’UFDG et de sa personne. Le premier, et le plus frappant, selon lui, est le refus systématique du général Doumbouya de lui accorder une audience.
‘’Comme tous les leaders politiques, j’ai demandé à rencontrer le président de la transition Mamadi Doumouya. J’ai insisté, il a refusé. Il n’a jamais accepté de me recevoir. Il a reçu pratiquement tous les leaders significatifs, aussi bien que les acteurs de la société civile. Je n’ai pas eu cet honneur. Pourquoi ? Je ne sais pas’’, a déploré M. Diallo.
‘’Deuxième acte d’hostilité, vous le savez, lorsqu’on a attribué à la classe politique 15 places pour le CNT, tous les partis politiques se retrouvent. Sous la présidence d’Ousmane Doré, qui avait son parti, on s’est mis d’accord que l’UFDG et sa coalition l’ANAD, compte tenu de son poids, méritait quatre sièges. L’UFDG a attribué quatre sièges. Lorsqu’on a envoyé les listes, les quatre, ils ont repris trois, ils ont redistribué à d’autres partis, ils ont laissé à l’ANAD un. Alors que les autres quotas ont été respectés, au RPG ils n’ont enlevé qu’un parce qu’ils avaient eu aussi quatre comme nous. Mais nous, on a enlevé trois, on a maintenu un’’, a-t-il ajouté.
En plus de son expropriation de la résidence et le dossier de la vente de la compagnie Air Guinée, l’ancien Premier ministre a dénoncé une tentative des autorités de l’exclure du fichier électoral.
‘’Je suis un citoyen guinéen. Ils ont donné des instructions pour qu’on ne me recense pas dans le fichier électoral. Je détiens tous les documents pour mettre en évidence ma nationalité guinéenne, j’ai mon acte de naissance biométrique, ma carte d’identité biométrique, mon passeport ordinaire en cours de validité, mais le CNRD a instruit l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire de ne pas me recenser’’, a-t-il martelé.
‘’Donc, il y a cette haine, cette volonté d’exclure un parti aussi important. Il refuse de me rencontrer. Je ne l’ai jamais rencontré. Toutes les demandes d’audience que j’ai fournies sont restées sans suite’’, a conclu Cellou Dalein Diallo, exprimant sa profonde frustration face à ce qu’il perçoit comme un acharnement du CNRD.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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