Depuis les Etats-Unis, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a lancé un appel pressant à la mobilisation pour le retour des civils au pouvoir. Lors d’un meeting samedi à New York, il a exhorté les guinéens à continuer la lutte contre la junte au pouvoir.
‘’Aujourd’hui, c’est l’occasion de refuser que nos droits et nos libertés soient confisqués par une junte qui a pris le pouvoir par des armes’’, a-t-il lancé, appelant ses compatriotes à rester mobilisés.
Il estime que ‘’la junte ne compte qu’une seule chose, sur ce qu’elle croit être la résignation, parce qu’elle a instauré un climat de terreur pour intimider, neutraliser, tuer, faire disparaître, faire poursuivre tous ceux qui veulent lui résister. Elle pense que notre peuple s’est résigné, mais elle connaît mal le peuple de Guinée’’.
Face au CNRD, Dalein assure que la résignation n’est pas une option. ‘’On ne peut pas se résigner, on doit se battre jusqu’au bout pour recouvrir nos droits et libertés, y compris nos droits et libertés de choisir nos dirigeants, de nous exprimer, de critiquer lorsqu’on n’a pas d’accord’’, a-t-il martelé.
‘’Ce combat, il faut qu’on le mène. Au-delà des partis, des clivages, des ethnies, c’est la Guinée, c’est nos acquis démocratiques. Ils méritent d’être défendus’’, a-t-il insisté, tout en reconnaissant que ‘’nous avons fait beaucoup de sacrifices, il y a eu beaucoup de morts dans ce combat. Nous devons honorer ces morts en continuant la lutte jusqu’au bout. Il ne faut pas qu’on se laisse faire’’.
S’il ne dévoile pas sa stratégie, il souligne qu’il ‘’faut qu’on soit d’accord qu’il faut mener la lutte, et pour qu’elle soit efficace, j’ai besoin de votre confiance et de votre soutien dans ce combat. C’est vrai, avec la terreur qui prévaut aujourd’hui en Guinée, c’est difficile de lutter. Vous ne pouvez pas manifester sans être tués, vous ne pouvez pas vous exprimer sans risquer la disparition, le kidnapping, les poursuites. Mais ce pour quoi nous nous battons, nos droits et nos libertés n’ont pas de prix. Il faut que vos enfants, les miens, nos petits-enfants, vivent dans une société régie par les règles et les principes de l’État. L’État doit être la démocratie’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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