‘’Nous sommes dans une zone de turbulences inédite. L’histoire politique de la Guinée nous enseigne que de grands partis politiques, jadis puissants et influents, ont disparu ou ne subsistent aujourd’hui que par leur nom et dans les mémoires collectives, faute d’avoir su préserver leur unité et leur cohésion. Nous ne laisserons pas l’UFDG subir cette triste réalité’’. Ces propos sont de Naby Idrissa Diallo, porte-parole du Mouvement des réformateurs de l’UFDG, qui critique sans porter de gants la gouvernance de Cellou Dalein Diallo.
‘’Actuellement, l’UFDG traverse une période de crise profonde qui menace son avenir et celui des sacrifices consentis par des milliers de militants. Il devient donc impératif d’agir afin de circonscrire les dérives autoritaires et les restrictions internes du débat politique. Nous, militants engagés et conscients de la nécessité de préserver l’essence démocratique de l’UFDG, décidons de fédérer nos énergies et de multiplier nos réflexions en créant le mouvement des réformateurs de l’UFDG’’, indique l’ancien secrétaire fédéral de l’UFDG au Sénégal.
Tout en assurant que ce mouvement vise notamment à ‘’reformer les statuts et le règlement intérieur afin d’assurer une gouvernance plus démocratique, respectueuse des principes de libre expression et de débat contradictoire’’, il déplore que de nos jours, dans le parti, ‘’on exclut qui on veut, quand on veut, comme on veut. C’est la volonté du prince qui marche’’.
Prônant des concertations permanentes, le mouvement ambitionne de ‘’repositionner l’UFDG comme un parti de conquête du pouvoir capable de proposer des solutions crédibles aux défis socio-économiques du pays’’.
‘’Nous refusons que les sacrifices consentis soient réduits à néant par des pratiques rétrogrades et des intérêts claniques. Nous sommes déterminés à rendre à l’UFDG son essence réformiste et son ambition de gouverner. Cette refondation n’est pas une rupture, mais une renaissance’’, assure-t-il.
Pour y arriver, M. Diallo estime qu’il faut ‘’en ressusciter l’espoir que les gens avaient en lui parce que les militants nourrissaient un grand espoir. C’était dans le cœur de tout le monde l’espoir que l’UFDG sera ce parti qui saura rendre la démocratie à la Guinée. Mais si en interne, on n’a pas été capable de mettre la démocratie et de gérer de façon démocratique, je ne sais pas, aujourd’hui, dans la phase actuelle de la gestion de l’UFDG, comment on peut donner la démocratie à tout un pays si on n’a pas été capable de la donner en interne’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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