11:14 pm - 28 juin, 2025

Alors que l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) se heurte à une nouvelle suspension de son congrès, prévu le 6 juillet prochain, le parti n’entend pas rester les bras croisés. Face à ce qu’il qualifie d’injustice institutionnalisée, le coordinateur de la cellule de communication de la formation politique a dénoncé ce samedi 28 juin la décision du ministre de l’administration du territoire.

Souleymane Souza Konaté a appelé à la mobilisation des militants et sympathisants de l’UFDG pour faire triompher les idéaux défendus par Cellou Dalein Diallo. Extraits….

«À ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, principalement le CNRD et son gouvernement de transition, ainsi que tous les valets civils qui les accompagnent, il faut faire attention. Tout pouvoir est éphémère, rien n’est éternel et aucun excès ne reste impuni. Les exemples existent en Guinée : les mêmes qui disaient hier « sur la mort », les mêmes qui affirmaient hier : ‘sans Alpha, c’est le chaos généralisé’, sont les mêmes qui disent aujourd’hui : ‘Doumbouya Koudé’. Il est suffisamment outillé, à travers des exemples du passé, pour comprendre que ces situations ne peuvent conduire la Guinée qu’à des chaos généralisés, et ça, personne ne le souhaite. C’est pourquoi, nous continuons à dénoncer et à apporter des solutions.

Refus d’enrôler Dalein

Cellou Dalein Diallo est un citoyen de notre pays. Si on a permis à un blogueur, qui passe tout son temps à insulter les gens sur les réseaux sociaux, de s’enrôler sur le fichier électoral de notre pays, il n’y a aucune raison d’empêcher un citoyen, en l’occurrence M. Cellou Dalein Diallo, de se faire enrôler.

À l’UFDG, nous avions des échos selon lesquels des instructions formelles ont été données à nos représentations diplomatiques pour empêcher l’enrôlement des anciens Premiers ministres comme M. Sidya Touré et M. Cellou Dalein Diallo. Nous avons testé l’information : elle s’est avérée.

La dame qui représentait l’ambassade au sein de la CAR (Commission administrative de recensement) a dit clairement qu’elle avait reçu des instructions de sa hiérarchie : ‘On ne peut pas enrôler M. Cellou Dalein Diallo’. En guise de bonne foi, il s’est rendu à l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire ; là aussi, même argument : ‘On a reçu des instructions’. Ça a commencé de cette façon en Côte d’Ivoire, ça a commencé de cette façon au Rwanda, et personne ne sait le nombre de dégâts que cela a causés.

Il faut qu’on fasse attention quand il est question de prendre des décisions qui engagent la Guinée. J’ai l’habitude de dire que nous sommes dans une période de transition, personne n’a la légitimité d’engager notre peuple. Seul, par le dialogue, l’entente, la compréhension, on peut arriver à trouver des solutions qui puissent satisfaire tout le monde.

Une suspension injustifiée du congrès

Et aujourd’hui, on prend une décision de suspendre pour la deuxième fois la tenue de notre congrès. J’ai dit et rappelé à toutes les occasions : appartenir à une formation politique, comme dans n’importe quelle association, implique d’accepter de remplir quatre conditions. Premièrement, partager les mêmes visions que celles que vous trouvez à l’intérieur du dispositif. Deuxièmement, avoir les mêmes objectifs. Troisièmement, être disposé à défendre l’institution, ses valeurs, ses textes ainsi que les décisions prises par la haute direction de cette organisation. Enfin, se soumettre aux textes de l’organisation.

Ceux qui disent aujourd’hui qu’ils sont réformateurs, qui sont des pagailleurs, des perturbateurs, affirment que leur vocation est d’accompagner le général Mamadi Doumbouya, le CNRD, dans la dynamique de confiscation du pouvoir. À un moment donné, ils ont même dit qu’ils sont capables de mobiliser des fonds pour soutenir une éventuelle candidature. À l’UFDG, notre vocation est très simple. C’est d’installer Cellou Dalein Diallo à Sékhoutouréya. C’est la conquête et l’exercice du pouvoir politique.

Monsieur le ministre de l’Administration du territoire, si on vous a donné un document que vous avez signé sans lire, on vous a induit en erreur, et il est temps de corriger cette erreur. Si vous avez sciemment signé ce document, cela veut dire que vous ne méritez pas votre poste, parce qu’un ministre de la République, ce n’est pas un juge.

Dans la hiérarchisation des normes, la décision de la justice passe avant celle de l’administration. La justice, à travers le tribunal de Dixinn, nous a autorisés à organiser notre congrès. Toutes les dispositions pratiques ont été prises pour la tenue de ce congrès.

Les commissions de travail ont été constituées. Elles ont travaillé dur, d’arrache-pied, pour que ce congrès soit historique, jamais organisé dans notre pays. Parce que l’UFDG, ce n’est pas un parti politique de mamaya. C’est une institution, la plus grande et la plus importante en Guinée, et la meilleure au niveau de l’Afrique au sud du Sahara.

Nous avons commencé notre congrès au niveau des comités de base. Ensuite, nous sommes venus aux sections, puis au niveau des fédérations. La seule instance qui restait, c’est la direction nationale. Cela a mobilisé plus de 900 millions de francs.

Au moment où je vous parle, des congressistes sont déjà à Conakry. Il y en a certains qui sont venus de Belgique, de France, des États-Unis d’Amérique, d’Australie. Ils ont payé leur billet d’avion et sont aujourd’hui à Conakry à leurs propres frais. Et vous prenez des décisions illégales pour interdire la tenue de ce congrès. On le dit dans un français encore une fois de plus simple pour que les hommes puissent comprendre. On a beaucoup entendu que tout le monde prêche la paix aujourd’hui en Guinée. Mais j’ai rappelé qu’il n’y a pas de paix dans un monde où l’injustice est institutionnalisée.

La paix impossible sans justice

Cellou Dalein Diallo, homme de paix, de quiétude sociale, d’’unité nationale, est mort. Le Cellou Dalein Diallo, désormais, c’est celui qui va affronter les ennemis de notre République. Ceux-là qui ne veulent pas respecter nos textes de loi. Ceux-là qui ne veulent pas que la Guinée puisse continuer à vivre en paix, dans la quiétude sociale et l’unité nationale.

Il a consenti d’énormes sacrifices pour que nous puissions continuer à vivre en paix. Sous le régime déchu, nous avons enregistré plus de 400 jeunes, froidement et lâchement assassinés, dans l’impunité totale et dans le silence absolu des institutions de la République.

Résister face à la peur

Sous cette transition, nous enregistrons plus de 62 jeunes guinéens. Là aussi, froidement et lâchement assassinés, aucune institution ne bouge. La peur, la terreur sont devenues un mode opératoire. Les enlèvements, les kidnappings sont devenus un mode opératoire.

Quand je parle de ça, je pense à Me Mohamed Traoré, une sommité intellectuelle dans notre pays. Dans une République où on ne respecte pas les intellectuels, on ne respecte pas ceux-là qui vendent l’image de marque de notre nation. Cette nation est appelée à disparaître. Mais la Guinée ne va pas disparaître. C’est la minorité qui nous empêche d’aller de l’avant que nous allons extirper parmi nous.

Quand je parle d’injustice, je ne cesserai jamais de le rappeler, et il ne faut jamais les oublier, car ils sont des héros pour tous les peuples opprimés qui aspirent à plus de paix, de dignité et de justice. Je pense à Foniké Menguè, à Mamadou Billo Bah. Je pense à mon frère et ami de toujours, Marouane Camara, à notre frère de lutte, Aliou Bah, aujourd’hui détenu parce qu’il a refusé de cautionner l’injustice, de soutenir le mensonge et l’exclusion.

Qu’est-ce qu’on veut dans notre pays ? Si nous voulons la paix et la réussite, le développement de la Guinée, il n’y a pas deux chemins. Le chemin qu’il faut suivre, c’est celui qui va aboutir à l’arrivée de Cellou Dalein Diallo au pouvoir. Et pour cela, on a besoin de sacrifices. Beaucoup de sacrifices ont été consentis, il en reste encore beaucoup.

Rendez-vous décisif

À ceux qui nous harcèlent aujourd’hui, à ceux qui oppriment aujourd’hui, nous disons que nous continuons à travailler comme si on n’avait pas vu leur courrier. Les avocats du parti, que nous saluons avec courage pour leur travail, vont se retrouver dans les heures à venir, et à partir de lundi jusqu’au mardi, une décision va être prise.

Il faut qu’on reste mobilisés, déterminés. S’ils veulent, qu’ils amènent des kits. S’ils veulent, qu’ils n’amènent pas de kits pour qu’ils se fassent enrôler. Ce qui est sûr, le présent et le futur de notre pays se feront avec Cellou Dalein Diallo. Que ça plaise ou pas. Restons mobilisés, restons déterminés. L’UFDG au pouvoir, c’est pour très bientôt ».

Par Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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