Déplorant l’enlèvement de l’avocat Maître Mohamed Traoré, le Bloc libéral dénonce des cas de séquestration, de tortures, de violences et de traitements inhumains et dégradants sur le défenseur des droits de l’homme. Le parti dirigé par Faya Millimouno estime que la terreur et l’impunité sont devenues le quotidien des guinéens.
‘’Cet enlèvement perpétré avec effraction à son domicile de Sonfonia, sous les yeux de sa femme et de ses enfants, puis suivi de séquestration, de tortures, de violences et de traitements inhumains et dégradants sur la personne de Maître Mohamed Traoré à Bangouya, est un acte d’une extrême gravité et constitue une atteinte frontale à la dignité humaine, à l’intégrité physique d’un citoyen et à l’exercice libre de la profession d’avocat’’, déplore le Bloc libéral.
Et de condamner avec ‘’la plus grande fermeté cet enlèvement illégal, barbare et humiliant, qui s’inscrit dans le cadre d’une série d’enlèvements ciblés et non élucidés dans notre pays depuis les deux dernières années’’, avant d’exprimer ‘’sa solidarité totale et son soutien indéfectible à Me Mohamed Traoré, à son épouse, à ses enfants et à l’ensemble du Barreau de Guinée’’.
Le parti dirigé par Faya Millimouno rappelle que ‘’dans un État de droit, la liberté d’expression et d’opinion et l’intégrité physique de la personne sont reconnues et protégées par la loi. Par conséquent, nul ne doit être inquiété, arrêté, séquestré ou torturé pour avoir exprimé ses opinions politiques, et que nul n’est au-dessus de la loi ; que de tels crimes sont prévus et punis par la loi, et que leurs auteurs seront un jour traduits en justice pour répondre de leurs forfaitures’’.
Le Bloc libéral note avec ‘’préoccupation que la terreur et l’impunité sont devenues le quotidien des Guinéens. En effet, depuis que les Guinéens sont victimes d’enlèvements, de disparitions forcées et de tortures, aucune enquête crédible n’a été ouverte, et aucun résultat d’enquête n’a été rendu public. Cette récurrence, doublée d’un silence officiel persistant, engage la responsabilité personnelle des tenants du pouvoir, et la responsabilité morale, politique et institutionnelle de l’État’’.
Avant d’exiger ‘’l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante, impartiale et crédible pour identifier les auteurs, les commanditaires et les complices de ce crime odieux’’. Tout en demandant à l’État de prendre ‘’toutes ses responsabilités pour garantir la sécurité des citoyens, la liberté d’expression, et la protection de ceux qui, comme Me Traoré, ont choisi de défendre la vérité et la justice’’.
‘’À l’heure où la Guinée traverse une transition censée conduire à un ordre démocratique apaisé, ces pratiques répressives et humiliantes jettent une ombre inquiétante sur la sincérité des intentions proclamées par les autorités de la transition. Le silence de l’État face à la répétition de tels actes vaut consentement tacite. Et ce consentement est inacceptable’’, estime la formation politique.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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