Malgré des appels répétés à manifester du 26 au 28 juin 2025, lancés par des activistes de la diaspora togolaise via les réseaux sociaux, la mobilisation n’a jamais pris corps. Entre appels virtuels sans écho réel, diffusion de fausses images et couverture orientée de certains médias français, la tentative de manipulation a échoué face à la sérénité des populations et à la vigilance des autorités.
Durant trois jours, les activistes de la diaspora togolaise ont tenté, à coup de hashtags, de vidéos alarmistes et de slogans mobilisateurs, de créer un soulèvement populaire depuis l’étranger. Pourtant, sur le terrain, les faits parlent d’eux-mêmes : les activités ont suivi leur cours normal dans la quasi-totalité du pays.
Les marchés sont restés ouverts, les transports fonctionnels, et les citoyens ont vaqué à leurs occupations, préférant la stabilité aux appels à l’agitation. Seuls quelques échauffourées isolées ont été rapidement maîtrisées par les forces de sécurité, évitant toute escalade.
Quand les réseaux sociaux deviennent l’arme du mensonge
L’un des faits les plus marquants de cette séquence fut l’ampleur de la désinformation. Des images anciennes, parfois issues d’autres pays ou d’autres contextes, ont été recyclées et diffusées sur X (ex-Twitter) ou TikTok, prétendument prises à Lomé. Certaines vidéos montrant des foules en colère ou des militaires tirant en l’air ont ainsi été démasquées comme étant de 2017 ou provenant de Kinshasa ou Conakry.
Cette stratégie bien connue des faussaires de l’information vise à provoquer la peur, discréditer les institutions et créer une illusion d’instabilité.
Plus grave encore, certains médias français, souvent prompts à relayer des récits sensationnalistes sur l’Afrique, ont repris ces images et témoignages non vérifiés. En se basant uniquement sur des sources militantes et en négligeant les réalités du terrain, ils ont contribué à entretenir un récit biaisé, faisant passer le calme observé pour de la “répression silencieuse” ou de la “peur paralysante”.
“Cette posture journalistique de ces medias impérialistes est contestable et d’ailleurs interroge sur l’éthique médiatique et le rôle joué par certains organes dans la diffusion d’une vision caricaturale du Togo”, a indiqué un acteur de la société civile de l’AES.
La maturité des Togolais…
Face à cette opération de communication orchestrée depuis l’extérieur, les Togolais ont, dans leur grande majorité, fait preuve de discernement. Cette résistance au chaos imposé depuis l’étranger témoigne d’une maturité politique croissante et d’un attachement à la paix sociale.
La présente tentative avortée de mobilisation démontre les limites d’un activisme hors-sol, déconnecté des réalités nationales. Elle souligne aussi l’urgence pour les autorités et la société togolaise de renforcer les mécanismes de veille informationnelle, de lutte contre les fake news et de souveraineté médiatique.
Le Togo, résolument tourné vers la consolidation de sa stabilité et le développement, ne saurait être otage d’agendas extérieurs qui cherchent à imposer le chaos sous couvert de démocratie. Ces trois jours de mobilisation avortée auront finalement révélé la capacité du peuple togolais à distinguer le vrai du faux, et à faire échec à une stratégie de manipulation médiatique bien huilée.
Lire l’article original ici.