Présent ce dimanche 4 avril à Farmoriah, dans la préfecture de Forécariah, le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Moussa Moise Sylla, a appelé les populations à se faire recenser pour figurer dans le registre des personnes physiques.
Elhadj Koko Sacko, président de la délégation spéciale de Farmoriah, a déclaré que cette visite du ministre Moussa Moïse Sylla est un ‘’acte symbolique pour la population guinéenne à travers la tenue des audiences foraines administratives sur l’ensemble du territoire national pour la régularisation gratuite des citoyens ne disposant pas d’acte de naissance’’.
‘’Dès la réception de la circulaire relative à la tenue des audiences, les autorités sous-préfectorales et communales ont pris toutes les dispositions nécessaires, à savoir la mobilisation sociale, la sensibilisation de la population concernée sur l’importance de ces audiences et sur les pièces requises pour leur régularisation, ainsi que la facilitation de la distribution des fiches d’identification des personnes physiques’’, a-t-il souligné.
Il affirme que ‘’grâce aux efforts des autorités à tous les niveaux, nous avons actuellement recensé 3 529 personnes, dont 490 femmes. Malgré tout, nous avons rencontré des difficultés dues à l’absence d’extraits de naissance au sein de la population’’.
Malgré ces avancées, à l’en croire, des difficultés persistent sur le terrain. ‘’Le président de la République et son gouvernement font des efforts remarquables pour que chaque citoyen de notre localité puisse être identifié. Mais nous sommes confrontés à certaines difficultés.
Nous sollicitons donc un appui pour faciliter la délivrance des jugements supplétifs auprès du tribunal de première instance de Forécariah, ainsi qu’une assistance financière ou morale en faveur des commissions administratives de recensement’’, a-t-il plaidé.
Le ministre Moussa Moise Sylla a qualifié d’historique cette opération, avant de souligner qu’elle ‘’nous permettra d’attribuer à chaque Guinéenne et Guinéen, dès l’âge de 10 ans, un Numéro personnel d’identification (NPI), unique et sécurisé’’.
Il lance un ‘’appel au réveil et à un sursaut patriotique. Le président de la République a donné l’exemple. Il a donné le coup d’envoi. En étant le premier citoyen, il s’est fait recenser. Mais il ne s’est pas limité à cela. Il a pris dans son budget de souveraineté des moyens colossaux pour permettre à nos concitoyens d’avoir tous les documents préalables à leur enrôlement’’.
‘’C’est un effort pour faciliter non seulement le processus que nous entamons, mais aussi pour donner l’exemple. Raison pour laquelle les ministres ont été envoyés dans les 33 préfectures de notre pays pour porter le même message et donner l’exemple’’, a précisé le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Dans son allocution, il a insisté sur le fait que ‘’nous sommes ici à Forécariah pour vous dire que ce processus est une étape cruciale pour notre pays. Se faire recenser aujourd’hui n’est pas un simple acte de citoyenneté, c’est s’engager à construire notre pays et à contribuer à son développement. Se faire recenser, c’est aussi permettre que nous puissions, demain, être dans un registre national et bénéficier de tous les avantages dus à un citoyen libre et respectueux des lois de son pays’’.
Il a souligné que ‘’le NPI, qui vous sera donné, permettra d’avoir tous les actes d’état civil du pays, notamment les actes de mariage et de décès. Ce numéro nous suivra de la naissance jusqu’à la mort. Il permettra à la Guinée d’avoir des statistiques fiables et des plans de développement crédibles. Quand on n’a pas la maîtrise des effectifs de sa population, on ne peut avoir un bon planning de développement’’.
Ce n’est pas tout, loin de là. Ce numéro permettra également d’accéder aux documents administratifs avec beaucoup de facilité, tels que les cartes d’identité, les passeports, les cartes d’étudiant et scolaires.
Le ministre Sylla assure que le processus en cours dépasse les clivages politiques. ‘’Même ceux qui ne soutiennent pas le président de la République, le général Mamadi Doumbouya, doivent savoir que ce processus n’est pas le choix d’un candidat. C’est le choix du développement de notre pays. Il faut leur expliquer qu’en se faisant recenser aujourd’hui, ils auront la possibilité de choisir librement leurs candidats demain’’, a-t-il indiqué.
Il appelle à intensifier les actions de sensibilisation pour ‘’expliquer à ceux qui ne partagent pas la vision du président Mamadi Doumbouya qu’en se faisant recenser, ils auront les outils nécessaires pour faire leur choix librement le moment venu’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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