Elhadj Saidou Diallo, président du Comité National des Sages de l’UFDG, évincé pour « raisons de santé » et remplacé en son absence par Falilou Barry, membre influent du Conseil Politique, rompt le silence. Dans un communiqué , il dénonce une décision « sans fondement, prise dans l’opacité », et met en garde contre une dérive autoritaire au sein du parti.
La décision n°034/UFDG/CAB/2025, signée à Abidjan par le président du parti Cellou Dalein Diallo, n’a pas été du goût de Elhadj Duallo. Figure historique de l’UFDG, Elhadj Saidou la qualifie de « violation flagrante des statuts » : « Comment peut-on me déclarer ‘indisponible pour raison de santé’ sans aucun constat médical, sans m’en informer, et sans respecter les procédures ? Cette manœuvre est aussi brutale qu’illégitime. »
Il rappelle que, selon l’article 14-6-6 des Statuts, seul un Congrès des Sages peut remplacer son président. « On ne gère pas un parti comme une cour privée. L’UFDG mérite mieux. »
Au-delà de son cas personnel, le père du ministre Ousmane Gaoual voit dans cette éviction expéditive « un nouveau signe de verrouillage » :
« Exclusions, marginalisation du Conseil des Sages, étouffement des voix critiques… À quelques mois d’un Congrès attendu depuis cinq ans, ces méthodes sapent l’esprit même de notre mouvement », affirme-t-il.
Il déplore une dérive « où l’autorité se confond avec la brutalité, la légalité avec l’opportunisme », et lance un avertissement solennel : « Ce n’est pas pour ça que des militants ont souffert, espéré, combattu. »
« Je ne partirai pas. Le combat continue », menace-t-il.
Refusant toute logique de rupture, Elhadj Saidou Diallo réaffirme son attachement viscéral à l’UFDG : « Je ne demande ni privilège ni revanche. L’UFDG est ma vie. Je resterai fidèle à mes engagements : loyauté, sincérité, respect des textes. »
Un message clair aux dissidents et aux loyalistes : « L’avenir du parti ne se construira pas par la peur ou l’effacement des anciens, mais par le dialogue et la dignité. »
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