Le général Mamadi Doumbouya a fixé la date de l’élection présidentielle au 28 décembre prochain. Interpellé sur l’organisation de ce scrutin sans la participation d’acteurs politiques majeurs comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Alpha Condé, le président du Bloc Libéral, Faya Millimouno, a exprimé de vives critiques.
Le leader du Bloc Libéral assure qu’il aurait préféré ‘’le général Doumbouya n’annonce pas cette date, sans que les acteurs politiques que nous sommes, les acteurs sociaux, se réunissent autour de la table pour parler d’une même voix, créer des consensus qui peuvent sauver la paix’’.
Il dit à qui veut l’entendre qu’il est clair qu’en allant aux élections en décembre, ‘’on ne peut pas dire que ces élections seront consensuelles. On ne peut pas dire que ces élections auront été inclusives. Et on ne peut même pas dire que ces élections pourraient être transparentes et crédibles. Donc voilà autant de choses qui deviennent une salade difficilement mangeable’’.
Après la prise du pouvoir, le CNRD s’est engagé à organiser des élections de la base vers le sommet. En fixant la date présidentielle, la junte inverse l’ordre d’organisation des élections, sans donner de détails.

Pour Dr Millimouno, ‘’c’est l’exception qui m’aurait étonné, parce que tout ce que le CNRD a dit est un mensonge. Donc, s’ils avaient commencé par la base pour le sommet, ça aurait été une exception qui aurait confirmé la règle. Mais en commençant par la présidentielle, ça ressemble à la justice qui est la boussole. Ça ressemble à la dépolitisation de l’administration publique’’.
D’après son constat, ‘’la Guinée est en train d’aller mal, très mal. On se rappelle du communiqué du Premier ministre, quand il a constaté que même les plantons sont partis en campagne alors que de par la loi, un acteur public doit observer un devoir de réserve face au jeu politiques’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

Lire l’article original ici.