Une pénurie soudaine de carburant a paralysé Conakry et plusieurs villes de l’intérieur du pays. De longues files d’attente se sont formées devant les stations-service, où automobilistes et motards, à bout de nerfs, tentaient désespérément de se ravitailler.
À l’origine de cette situation : une grève des chauffeurs de camions-citernes. Ces derniers dénoncent leurs conditions de travail jugées difficiles et réclament une revalorisation salariale, de meilleures garanties de sécurité sur les routes ainsi qu’une considération accrue de la part de leurs employeurs. Le mouvement a rapidement bloqué l’approvisionnement des stations, aggravant la détresse des usagers.
« J’ai passé la nuit ici dans l’espoir de faire le plein », témoigne un automobiliste visiblement épuisé devant une station bondée.
Face à l’ampleur de la crise, un responsable du syndicat des chauffeurs d’hydrocarbures a annoncé ce mercredi matin la suspension du mot d’ordre de grève afin de favoriser les négociations. « Nous avons levé la grève pour permettre aux discussions d’avancer. Nous attendons des réponses concrètes d’ici vendredi », a-t-il déclaré.
De son côté, la Société nationale des pétroles (SONAP) a tenu à rassurer l’opinion publique. Son chargé de communication, Alpha Kabinet Sidimé, a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement interne à l’entreprise :
« C’est un conflit entre les chauffeurs de citernes et leurs employeurs privés. Ces conducteurs ne relèvent pas de la SONAP. Depuis hier soir, la situation est rentrée dans l’ordre et les livraisons ont repris. Il y a suffisamment de carburant dans nos dépôts », a-t-il assuré.
Malgré ces annonces, l’approvisionnement reste encore lent à se normaliser. Échaudés par cette nouvelle crise, de nombreux citoyens redoutent de revivre un tel scénario dans les jours à venir.
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