À Kindia, les pluies diluviennes et l’état dégradé des infrastructures continuent de menacer les habitants des zones riveraines. Depuis plusieurs années, certains ont été contraints de quitter leurs maisons, mais aucune solution durable ne leur a été proposée.
Alpha Oumar Diakité, installé depuis 2021 dans une zone proche de l’eau, raconte : <<Aujourd’hui, ma maison est directement menacée. Elle risque de s’effondrer sous la pression des eaux. Je suis un homme âgé, sans moyens financiers, je ne peux plus faire face, seul, à cette situation. Chaque nuit de pluie est une nuit d’angoisse. Je vis avec la peur que tout s’écroule. Je demande aux autorités locales et nationales de se pencher sur notre sort, à nous, riverains oubliés, exposés à des risques grandissants>>, a-t-il lancé.
Yagha Bangoura, également touchée par les crues, dénonce l’aggravation de leur précarité :<< Chaque fois qu’il pleut, les inondations nous chassent de nos propres maisons. Nous n’avons nulle part où aller. La situation est aggravée par l’état du pont, qui est aujourd’hui impraticable. Sans ce pont, nous ne pouvons même pas rentrer chez nous. Nous demandons simplement que le gouvernement nous aide à le réhabiliter, pour que la vie puisse reprendre normalement. Ce quartier est habité par des démunis qui n’ont, ni les moyens de réparer leurs maisons, ni de déménager ailleurs>>, a-t-elle témoigné.
Hawa Bah, riveraine déplacée, décrit les conditions de vie difficiles dans leur lieu de relogement provisoire : << Nous sommes les habitants du quartier Wondy Abattoir. Suite à la destruction du pont, nos maisons ont été gravement endommagées. Beaucoup d’entre nous ont tout perdu. Nous avons été contraints de déménager ici à Abattoir, où nous vivons actuellement dans des conditions très difficiles, dormant dans un simple hangar, sans sécurité ni confort. Nous souffrons énormément. Nous lançons un appel urgent aux autorités. Que l’État nous soutienne dans cette épreuve>>, a-t-elle confié.
Ces témoignages mettent en lumière l’urgence de la situation : des familles déplacées depuis plusieurs années, confrontées aux effets destructeurs des crues, vivent dans la précarité et espèrent une intervention rapide des autorités, pour éviter une catastrophe humanitaire.
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