La commune urbaine de Kindia a été le théâtre d’une manifestation spontanée d’étudiants des écoles de santé, à la veille des examens de sortie de la session 2024-2025, prévus ce mardi 11 juin sur toute l’étendue du territoire national.
Des centaines de candidats se disent concernés par une situation qui pourrait leur faire perdre une année entière.
Interrogée, Oumou Koultoumy Camara, candidate, s’est confiée en ces termes : « Nous sommes déçus aujourd’hui. Ce sont les membres de la direction eux-mêmes qui refusent de nous dire la vérité. Depuis le début, ils nous cachent les choses. Nous voulons nos PV. La majorité d’entre nous ne les a pas reçus. Nous demandons aux autorités de nous aider à les obtenir pour que nous puissions passer nos examens dans de bonnes conditions.
Nous sommes sortis pour manifester pacifiquement. Ce sont les autorités qui doivent nous soutenir. Nos parents comptent sur nous, après tant d’années et de souffrances. Ils sont au marché, sous la pluie, à se battre pour financer nos études. Et maintenant, que leur dirons-nous ?
Alors que nous manifestions pacifiquement, les gendarmes et policiers nous ont jeté des gaz lacrymogènes. »
De son côté, Tolno Christian a lui aussi exprimé son indignation et lancé un appel à l’aide : « Nous vivons une situation déplorable. Imaginez : après trois ans d’études, on vous informe, à la dernière minute, que vous n’avez pas de PV. C’est révoltant. C’est pourquoi nous sommes sortis, non pour créer des troubles, mais pour demander au gouvernement de nous accorder ce qui nous revient, comme cela a été fait pour d’autres.
Comment allons-nous expliquer cela à nos parents ? Après tant d’années d’efforts et de dépenses, on nous dit que nous ne composerons pas. Nous demandons aux autorités de nous aider pour que nos parents puissent aussi être fiers et soulagés. »
Ainsi, les manifestants, qui promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à satisfaction de leurs revendications, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
Au moment où nous quittions les lieux, la situation restait tendue.
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