Un nouveau rebondissement secoue le secteur sanitaire à Kouroussa. Le directeur de l’hôpital préfectoral, Demba Mara, a été placé sous mandat de dépôt, à la maison centrale de Kankan. La décision a été prise par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’importants équipements médicaux appartenant à l’État.
Des soupçons de détournement de biens publics
Selon le parquet, le directeur est soupçonné d’avoir détourné ou dissimulé du matériel médical destiné à renforcer la capacité de l’hôpital de Kouroussa.
« L’enquête menée par la brigade de recherches de Kankan, sous ma supervision, a permis de réunir des éléments accablants. Conformément à la loi, nous avons ordonné le placement, sous mandat de dépôt, du directeur pour des faits de vol de biens publics et de complicité », a déclaré le procureur Marwane Baldé, dans une interview accordée aux médias.
Le parquet promet rigueur et respect du droit
Tout en annonçant la poursuite normale de la procédure, le procureur a tenu à souligner que les droits de la défense seront pleinement respectés.
« Le parquet veille à garantir la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable. Cependant, aucune atteinte à l’ordre public ne sera tolérée. Toute personne impliquée dans une infraction pénale devra répondre de ses actes, quel que soit son statut », a averti Marwane Baldé.
Du matériel retrouvé lors de l’enquête
Les investigations ont déjà permis de retrouver une partie du matériel disparu, notamment un groupe électrogène de forte capacité et trois ambulances destinées à l’hôpital préfectoral. Ces équipements ont été placés sous scellés, en attendant leur restitution officielle.
« Nous saisirons la juridiction compétente, afin que ces biens soient remis à l’hôpital pour qu’ils reprennent leur fonction au service de la population », a ajouté le procureur.
Une affaire qui relance le débat sur la gouvernance publique
Cette affaire, largement commentée à Kouroussa et dans la région de Kankan, met une nouvelle fois en lumière, les défaillances dans la gestion des infrastructures sanitaires publiques.
Les observateurs estiment que ce dossier devrait servir d’exemple pour renforcer la transparence, la redevabilité et la bonne gouvernance dans le secteur de la santé.
Le procès à venir devrait permettre de faire toute la lumière sur les faits présumés et de déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou du fonctionnement d’un réseau organisé.
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