LABÉ – Dans le but de professionnaliser le secteur de l’artisanat, l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnels (ONFPP) a lancé une nouvelle session de formation en faveur de 50 jeunes de la région de Labé, avec 25 participants en plomberie et 25 autres en mécanique. Cette formation combine phases théoriques et pratiques pour optimiser les compétences des bénéficiaires.
Plusieurs participants ont partagé leur enthousiasme face à cette opportunité. Aïssatou Lamarana Diallo, une apprentie plombière, affirme avoir enfin l’occasion de structurer ses connaissances.
« Je pratiquais la plomberie auprès d’un maître. Maintenant, j’ai eu la chance de faire la théorie. Avant de venir ici, j’avais certes des connaissances, mais grâce à cette formation, j’ai acquis plus de savoir. Je ne savais pas qu’on peut être victime d’accident ou contracter des maladies en faisant ce travail. Je ne connaissais pas non plus la différence entre les outils et le matériel. Je suis très contente. Nous remercions l’ONFPP et nous leur demandons de multiplier ces formations, car il y a beaucoup de personnes qui veulent s’inscrire. La formation m’a permis de savoir ce qu’il faut éviter, j’ai surtout compris qu’il faut absolument avoir et porter des protections avant d’aller sur un chantier. »
Amadou Yero Diallo, également en formation de plomberie, se dit ravi d’être parmi les participants et estime que ce renforcement des capacités est une véritable aubaine pour la jeunesse: « J’étais un plombier routinier, mais grâce à cette formation offerte par l’ONFPP, j’ai acquis de nouvelles techniques. Avant, j’avais des difficultés à installer des sanitaires, notamment dans une douche. J’ai compris qu’il faut éviter les emplacements non sécurisés et qu’il faut savoir où placer un appareil et où mettre les tuyaux d’évacuation. Maintenant, je suis outillé pour tout cela. Je remercie l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnels et les formateurs. Que l’ONFPP multiplie ces formations pour la jeunesse. »
De la théorie à la pratique, les jeunes sont transformés
Pour Fatoumata Binta Barry, la formation en mécanique automobile a renforcé les quelques notions qu’elle avait déjà. Elle se sent maintenant plus motivée pour exceller dans son domaine.
« Depuis que nous avons commencé, le formateur nous enseigne bien et nous faisons la pratique. Je travaille dans un garage, je me rends compte qu’au garage, je comprenais, mais pas complètement. Depuis que je suis venue ici, avec la théorie, je comprends beaucoup de choses. On calcule parfois au tableau, puis il nous montre les pièces et nous dit comment il faut les remettre. Ensuite, on vient sur le terrain pour la pratique. Grâce à cette formation, nous savons désormais comment détecter beaucoup de pannes et les réparer. Nous remercions l’ONFPP qui nous a permis d’avoir plus de connaissances et je l’encourage à organiser des formations tous les six mois, car il y a constamment de nouvelles techniques. »
Elhadj Mamoudou Diallo, un électricien récemment diplômé, a choisi de s’inscrire à cette formation en mécanique pour approfondir ses compétences. Il témoigne : « La formation se déroule très bien. J’ai acquis beaucoup de connaissances théoriques parce que dans nos garages, on ne fait que la pratique. Mais ici, le formateur détaille, et cela facilite la compréhension. Étant électricien, je ne savais pas que la température du moteur est à 90 degrés. C’est la formation qui me l’a appris. Je dirais à mes camarades de prendre courage et d’appliquer ce qu’on nous apprend ici. »
L’avis des formateurs
Les formateurs se réjouissent de l’engagement des participants. Abdoulaye Mamoudou Diallo, chef de la section plomberie au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Labé, salue l’effort de ses élèves, qu’il juge motivés.
« Nous n’avons pas de difficultés avec eux, car ce sont des jeunes qui ont l’ambition d’être professionnels. Ce sont déjà des praticiens. Ce sont des jeunes curieux qui pourront se perfectionner professionnellement pour pouvoir exercer ce métier. Nous avons des cours théoriques qui sont liés à la pratique. Si je prends les projets d’installation, on commence par la première activité, notamment la visite de terrain, et ensuite on passe à l’installation. On avait fait un test avec eux sur la formation pratique au début, et il y avait des lacunes. Mais comme ils ont déjà pu apprendre des choses, en commençant par le choix de l’emplacement des appareils et l’utilisation des pièces, j’ai pu constater qu’il y a eu une amélioration. J’espère qu’après cette formation, ils seront autonomes. »
De son côté, Mamadou Diouldé Bah, formateur en mécanique, confirme que les jeunes manquaient de notions théoriques, malgré leur expérience pratique. Un “handicap” désormais corrigé:
« Ils ne connaissaient pas les noms des outils, le respect de l’hygiène, comment il faut arranger les outils. Théoriquement, ils ne pouvaient rien faire, mais aujourd’hui, ils ont compris que c’est la théorie d’abord, et ensuite on passe à la pratique. C’est essentiel pour éviter tout accident. Presque 99 % de ceux qui sont là sont venus des différents garages pour apprendre ce qu’ils ne connaissent pas. En partant de ce que nous avons fait du début jusqu’à maintenant, je suis satisfait de leur performance et de leur prestation. »
Thierno Oumar Tounkara
Correspondant régional d’Africaguinee.com à Labé
Créé le 18 août 2025 07:15
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