A Thiahé Tormosso, une bourgade très enclavée et située dans la sous-préfecture de Parawol à environ une quarantaine de kilomètres du centre urbain de Lélouma, l’école reste et demeure encore un véritable luxe. Ici, pas d’école. Sur place, aux environs du petit marché on trouve juste une petite salle en banco à l’abandon qui avait servi pourtant d’école.
Aujourd’hui, elle est très délabrée avec des murs fissurés, une intérieure très poussiéreuse, des odeurs nauséabondes se dégagent sous une chaleur de plomb.
On a tout le mal du monde à imager que plusieurs dizaines d’enfants s’entassaient ici pour la quête du savoir. D’ailleurs, dans ce district complètement isolé, l’école ne les a encore jamais réussis.
Actuellement, faute d’un encadreur, les enfants sont à la maison et l’endroit reste fermé depuis plusieurs mois, a appris sur place Guinéenews.
Cette situation préoccupe plus d’un dans la localité. Abdoulaye Diallo, le président du district précise que : « l’éducation de nos enfants est toujours compromise ici. Et ce, depuis belle lurette. L’école ne nous a jamais réussis. (…). Cette salle que vous voyez là, c’est l’œuvre de la communauté. Mais nous n’avons pas d’enseignants. On a ici près de 120 enfants recensés pour l’école mais n’étudient pas. Parce que nous n’avons pas un enseignant », regrette t-il.
Dans le même sillage Mody Mamoudou Dia Diallo l’ancien président du district renchérit en ces termes : « nous avons tout fait pour que nos enfants soient scolarisés. Mais nous ne parvenons pas. (…). Il fut un moment où nous avions commencé à voir le bout du tunnel avec l’arrivée d’un des nôtres en tant qu’enseignant. Mais cela n’a été que d’une courte durée. Nous avons ici près de 120 enfants qui doivent être inscrits à l’école. Malheureusement ils sont à la maison. (…). Nous manquons de moyens et nous sollicitons l’appui des autorités compétentes pour que nos enfants comme tous les autres bénéficient d’une éducation scolaire », sollicite le vieil homme
Faut-il aussi rappeler qu’à Thiahé Tormosso, le secteur éducatif n’est pas le seul à briller par son absence. Beaucoup d’autres encore sont quasi-inexistants.
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