« Nul ne doit entraver la parfaite réalisation de cette décision gouvernementale », dixit Félix LAMAH
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, accompagné du gouverneur de la région forestière ainsi que des cadres du département du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, s’est rendu, jeudi 12 juin 2025, à Lola, pour conférer avec la population au sujet de la sortie des éleveurs transhumants. Le ministre
Prenant la parole, le ministre, Félix Lamah, a expliqué l’importance de l’agriculture et de l’élevage en Guinée. Il a déclaré que la combinaison des deux activités, est une initiative qui a commencé sur le territoire national, essentiellement dans la région de Kankan et en Guinée forestière. Mais, dira-t-il, quelques résistances ont été relevées, ici et là et même des conflits sanglants. il faut complètement y mettre fin, pour avancer.
il soulignera que lorsqu’un gouvernement prend des décisions, celles-ci doivent être respectées à la lettre. Elles doivent être rigoureusement appliquées ; aucune personne, aucune autorité, qu’elle soit centrale ou issue d’une structure déconcentrée, ne peut entraver la bonne marche ou l’exécution correcte de cette décision gouvernementale. Et nous avons été très clairs dans le dernier communiqué qui précisait les responsabilités dans la gestion de cette transhumance. Le ministère de la Défense nationale, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le ministère de l’Environnement, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, ainsi que ses services déconcentrés, et la Fédération bétail et viande, ce sont ceux-là qui sont habilités à faire ce travail. Notre pilier principal, ce sont les forces de défense et de sécurité. Nous prenons des décisions en tant qu’administration, et eux veillent à l’application de ces décisions qui sont prises. Ils doivent être aidés et soutenus dans cela à tous les niveaux.
Nous avons besoin de votre concours pour qu’ils puissent convenablement faire leur travail. Je le dis : notre pays est à vocation agropastorale. Cela veut dire que nous faisons de l’agriculture et de l’élevage. Nous avons constaté la présence de transhumants frauduleux, même suite à des communiqués. On a dit qu’ils devaient tous être accompagnés pour que nos frontières soient sécurisées. C’est pourquoi la gendarmerie, notamment, est à pied d’œuvre non seulement en Guinée forestière, mais aussi dans la région de Kankan, pour que cette décision soit effective à tous les niveaux. Nous sommes dans une campagne agricole et il ne faut pas que les effets escomptés en termes de production, soient anéantis à un moment donné. Mais, nous sommes aussi conscients que notre pays regorge d’éleveurs guinéens. Ça, c’est reconnu et ça existe toujours dans notre pays. Ils ont aussi le droit d’être protégés, protégés par nous, protégés par les forces de sécurité. Le constat que nous faisons est plus loin, car nos propres éleveurs sont également impactés par ceux qui sont entrés frauduleusement. Quand on met la pression pour sortir, ils créent une diversion en disant que les éleveurs sont mécontents. Nous travaillons en étroite collaboration avec la fédération viande et bétail.
Monsieur le gouverneur a pris ses responsabilités en tant que premier responsable de la région administrative de Nzérékoré. Des instructions ont été données à l’ensemble des préfets, à tous les sous-préfets et à tous ceux qui sont présidents de délégations spéciales. Personne ne doit entraver le travail que les forces de défense et de sécurité sont en train de faire. Si l’on ne veut pas faciliter leur travail, on ne doit pas l’entraver. La décision est très claire et le communiqué a été très explicite : quiconque va se mettre en porte à faux avec cette décision en supportera les conséquences, et nous tenons à cela. Je préfère le dire ici haut et fort, devant la notabilité que vous êtes.
Souvent, les gens viennent se plaindre ici pour que vous compreniez cela. Lorsque quelqu’un viendra se plaindre, vous devez lui dire de faire très attention : les autorités au niveau central ont pris une décision. Nous ne sommes pas contre les éleveurs, nous n’avons aucune dent contre eux. Nous voulons un élevage organisé et structuré, c’est cela que nous voulons faire. C’est pourquoi nous avons suspendu cette transhumance qui était devenue sauvage dans notre pays.
Pour que nous prenions le temps nécessaire d’organiser tout ce qu’il y a à faire, dans ce cadre. Il est essentiel que, désormais, même si nous mettons en place une transhumance, que celle-ci soit contrôlée, structurée, modernisée à 100 %. Au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, des projets sont en train d’être conçus pour pouvoir y parvenir. D’ici là, nous ne pouvons pas permettre cette transhumance. Quand nous serons prêts, lorsque nous aurons toutes les infrastructures pour gérer cette transhumance, et que nous aurons défini avec toutes les parties prenantes, les couloirs de transhumance ainsi que des parcs de bétail et des parcs de nuit où ils peuvent être stationnés, tant que nous n’avons pas atteint cela, la transhumance restera suspendue pour l’heure, jusqu’en 2026. Nous avons trop souffert des affrontements et des conflits, notamment en région forestière.
Depuis le 5 septembre 2021, nous n’avons plus connu ces conflits là, des affrontements que nous avons connus dans le passé. Nous sommes tous témoins que c’est grâce au président que cette quiétude va continuer absolument, et nous avons la responsabilité, en tant que fils et filles de la forêt, de maintenir cette quiétude dans notre pays. Cela va dans notre propre intérêt.
Je vous en prie, laissons les forces de défense et de sécurité faire leur travail. Ils ont reçu les instructions nécessaires pour accompagner, de façon sécuritaire, tous les transhumants, au-delà de nos frontières, afin qu’ils rentrent tous chez eux. Que ce soient les transhumants qui viennent du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger ou de la Mauritanie, ils sont nombreux et nous devons les accompagner, jusqu’à ce que nous réglions notre problème interne. »
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