À la veille du lancement des examens de sortie, une vive tension a secoué la ville de N’Zérékoré ce mardi. Plusieurs étudiants issus des écoles d’enseignement technique et de formation professionnelle privées ont organisé une marche pacifique pour réclamer leurs procès-verbaux (PV) d’examen, condition indispensable pour accéder aux épreuves.
Les manifestants, en majorité des candidats au diplôme de fin de cycle, se sont d’abord regroupés dans l’enceinte du lycée Félix Roland Moumié avant de se diriger vers le gouvernorat, puis la préfecture. Leur revendication : l’obtention urgente de leurs PV d’examen, sans lesquels ils ne pourront pas composer.
Selon des informations recueillies sur place, de nombreux étudiants se sont vus refuser leurs PV à cause de l’utilisation de documents jugés non conformes lors de leur inscription sur la plateforme ParcourPro, outil numérique dédié à la gestion des examens dans l’enseignement technique.
Jeanne Tonhon Haba, étudiante à l’Institut NaKo Diabaté, raconte son désarroi.
« Depuis le début de l’année, on espérait passer les examens dans de bonnes conditions. Mais aujourd’hui, à quelques heures des épreuves, seuls 19 étudiants sur 49 dans notre établissement ont reçu leur PV. Les 30 autres, dont moi, attendent toujours. Après trois ans d’études, je ne peux pas rester sans passer les examens. C’est inacceptable ».
De son côté, le président de la coordination des étudiants des écoles de l’enseignement technique privé a interpellé les autorités régionales.
« Nous faisons cette marche pour que nous soyons entendu par les autorités du plus haut niveau. Nous voulons savoir si nous serons autorisés à passer les examens ou non. Quand allez-vous régler cette situation alors que les premières épreuves commencent demain ? Nous voulons être candidat à l’examens de sortie après trois ans d’étude ».
Face à la pression grandissante, les autorités locales, notamment le préfet de N’Zérékoré et l’inspecteur régional de l’enseignement technique, ont rencontré les manifestants. Alassane Diami Diallo, inspecteur régional de tutelle, a tenté de rassurer les étudiants.
« Nous connaissons vos préoccupations et nous faisons tout pour les résoudre. Restez sereins, vos dossiers sont en cours de traitement. Vous pourrez passer vos examens ».
La manifestation s’est déroulée dans le calme, sous la surveillance des forces de l’ordre. Aucun incident n’a été signalé.
Pour cette session 2025, la région forestière enregistre un total de 1 727 candidats, dont 830 filles, répartis dans sept centres d’examen.
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