Cette année, le début de la saison des pluies est marqué par des violents vents, des fortes pluies accompagnées de grêles. Mais aussi et surtout des décharges électriques d’une vive lumière avec des détonations très violentes surtout à Labé et Lélouma.
Cette situation préoccupe plus d’un dans cette zone en haute altitude. (Photos d’archives)
Pour en savoir davantage sur ce phénomène brutal de dame nature, Guinéenews a joint Aboubacar Soumah le directeur régional du centre météorologique de la moyenne Guinée.
Dès l’entame, il explique que : « cette année 2025 la variabilité du climat et le changement climatique ont eu un impact très considérable dans l’évolution du temps et du climat en moyenne Guinée. Ceci dit, ce bulletin climatologue donne un aperçu par rapport à l’analyse de quelques éléments. L’année là, le temps a été très couvert et très nuageux avec des manifestations orageuses accompagnées des précipitations sous forme d’averses. (…). Les pluies de cette année sont très fortes avec des interruptions. Ces pluies sont souvent accompagnées des vents violents et des grêles. Il faut noter que les pluies de cette année ont été très précoces. Il a commencé à pleuvoir à Labé par exemple le 16 mars 2025. (…). » , rappelle Aboubacar Soumah.
Poursuivant, ce météorologue a ajouté que « (…) dans le domaine de la météo le cercle a été fermé. C’est à dire en météo, nous on compte à partir de trente ans d’observation. Donc à la fin de 2024 le cercle a été fermé. Les trente ans ont été atteint. (…). Maintenant c’est une nouvelle année qui commence. Du coup, c’est un nouveau cercle qui démarre à partir de 2025. C’est d’ailleurs pourquoi la précipitation a été précoce cette année. Si non dans les conditions normales en moyenne Guinée, le début de la saison culturale, c’est à partir de 10 mai. Mais cette année la pluie est venue depuis le mois de mars », précise Aboubacar Soumah.
Dans le même sillage, par rapport à la violences de ces intempéries, Aboubacar Soumah pointe du doigt la dégradation de l’environnement.
» (…). En plus du nouveau cercle, nous sommes confrontés à une forte dégradation de notre environnement. (…). Et comme vous le savez, le Foutah se situe en haute altitude. Et quand le vent arrive, ça vient avec force, il n’y a pas assez de forêt, on a moyen d’arbre du coup. Il n’y a pas de barrière pour contenir ces vents.
Donc ça arrive avec force », déplore t-il avant d’enchaîner « deuxièmement, avec le nouveau cercle là, quant il y a la précipitation et comme nous sommes en haute altitude avec la formation des nuages et des glaces,si les gouttelettes d’eau tombe, ça tombe sous forme de grêles.
Pour ce qui est des tonnerres, quant il y a le soleil, il y a une forte chaleur qui se dégage c’est à dire l’évap-otranspiration. (…). La chaleur plus la fraîcheur ou la glace qui se rencontrent en haut, il y a forcément des décharges électriques. Donc on enregistre des éclatements. C’est ce qu’on enregistre actuellement. Du coup nous nous trouvons très exposé », alerte ce spécialiste .
« En ce jour 21 juin, quand je prends le cas de Labé, on a enregistré déjà un total de 42 jours pour 471,0 mm de pluies », révèle le directeur.
Pour conclure, Aboubacar Soumah appelle les citoyens à reboiser pour préserver notre environnement.
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