Mon expérience de l’Aïd el-Fitr à la mosquée de Nanxiapo à Beijing, au cœur du district cosmopolite de Chaoyang, a été une immersion dans la diversité de l’islam en Chine. Loin des traditions guinéennes, j’ai découvert des pratiques, reflétant la richesse culturelle des communautés musulmanes chinoises.
L’islam a une longue histoire en Chine, remontant au 7e siècle avec l’arrivée de marchands arabes et persans. Aujourd’hui, on estime à environ 20 à 30 millions le nombre de musulmans en Chine, principalement répartis entre les Hui et les Ouïghours.
Les Hui, sinophones, sont dispersés dans tout le pays, avec une forte concentration dans les provinces du Ningxia, du Gansu et du Yunnan. Les Ouïghours, turcophones, sont majoritairement installés dans la région du Xinjiang.
Malgré les différences culturelles et linguistiques, l’esprit de l’Aïd el-Fitr reste universel : un moment de partage, de solidarité et de joie.
A Nanxiapo, j’ai été touché par la ferveur des fidèles, la diversité des plats traditionnels et la richesse des tenues vestimentaires.
Mais ici, c’est une série d’activités quelques peu différentes de ce qui se passe dans les mosquée de mon pays la Guinée.
A 8 heures s’est tenue d’abord une cérémonie de montée des couleurs avec l’hymne national de la Chine. Ensuite, un sermon appelé ‘wazoo’ et d’autres pratiques qui s’ajoutent à la cérémonie comme par exemple, la lecture à tour de rôle par les 3 imams et plusieurs autres notables de versets du Saint Coran.
Cette expérience a renforcé mon sentiment d’appartenance à une communauté mondiale, unie par la foi et par les valeurs de partage et de fraternité. 
Abdoulaye Bella Diallo
Journaliste à VisionGuinee.Info
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