La Guinée connait ces derniers temps un regain de violences et d’assassinats à l’endroit de la couche féminine. Une situation qui ne laisse pas indifférentes les autorités de la transition.
Dans une déclaration conjointement signée, le garde des sceaux et la ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables ont exprimé ‘’leur vive indignation face à la recrudescence des actes de violence basés sur le genre enregistrés à travers le pays’’.
Parmi ces violences, selon le gouvernement, ‘’les cas les plus illustratifs sont : Kadiatou Diallo, marchande au kilomètre 36, domiciliée à Sanoyah, retrouvée calcinée le 7 avril 2025, dont le principal suspect, son époux, a été interpellé à la frontière guinéo-sierraléonaise dans sa fuite ; Oumou Maïga, décédée à Conakry suite à des violences selon les résultats de l’autopsie, dont le suspect serait son conjoint’’.
Les ministres Kairaba Kaba et Charlotte Daffé évoquent également ‘’l’assassinat d’Adama Konaté, survenu à Kankan, dont l’auteur a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 30 ans ; l’agression violente d’une jeune dame à Kindia, relayée sur les réseaux sociaux, qui fait l’objet d’une information judiciaire devant les juridictions dudit ressort ; l’agression, la nuit dernière, d’un groupe de femmes près de l’école française de Kipé’’.
Ils estiment que ‘’ces événements tragiques ne sont que la partie visible d’un phénomène préoccupant qui menace la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles à travers le pays’’.
Dans la dynamique de lutte contre ce phénomène grandissant et inquiétant dans notre pays, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables entend saisir l’agent judiciaire de l’État pour se constituer partie civile dans toutes les affaires en lien avec les violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables.
Le ministère de la justice et des droits de l’homme, quant à lui, s’engage à faire respecter la loi en veillant à ce qu’aucune impunité ne soit tolérée.
Et d’appeler les guinéens à une mobilisation nationale pour la lutte contre les violences basées sur le genre.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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