Lors de l’ouverture du Forum sur l’avenir de la presse en Guinée ce lundi 19 mai à Conakry, le Premier ministre Bah Oury a déclaré que les autorités ont besoin de contrepouvoirs efficaces. Face aux défis des réseaux sociaux et de la désinformation, le chef du gouvernement a appelé à une presse responsable, garante de l’équilibre démocratique, tout en réaffirmant l’attachement des autorités à la liberté de la presse.
Pour le Premier ministre, ‘’la refondation, fondamentalement, a nécessairement besoin de contrepouvoirs efficaces’’. Il assure que ‘’l’intérêt du pouvoir, c’est d’avoir des contrepouvoirs efficaces, parce que c’est cela qui lui permet de ne pas aller dans des dérives’’.
Bah Oury estime que ‘’si les contrepouvoirs sont inefficaces, le pouvoir même ressentira cette inefficacité par le fait que son action n’est pas jugée avec objectivité, pour lui permettre d’apprécier si l’on va dans la bonne direction ou pas’’.
‘’D’où la nécessité aujourd’hui, parce que c’est un principe fondateur de la refondation, de savoir qu’en toute chose, nous avons besoin de contrepouvoirs efficaces. Il en va des partis politiques, des institutions, de la presse, puisque vous êtes le médiateur par excellence entre les différentes institutions et la population’’, a-t-il ajouté.
Selon le chef du gouvernement, ‘’si tel n’est pas le cas, surtout dans ce monde troublé, avec la multiplication des moyens de communication tous azimuts et sans filtre, les sociétés seront menacées. Les réseaux sociaux, les médias qui fleurissent ou qui prospèrent par-ci par-là, la désinformation qui a atteint un niveau de technologie très poussé, où l’on peut vous faire douter de la réalité avec l’intelligence artificielle générative et autres outils capables d’imiter des voix’’.
Dans ce contexte, il laisse entendre que ‘’notre cerveau peut être dupé, trompé, manipulé. Et comment faire, pour des pouvoirs publics, dans ce contexte où les fondements de la société peuvent être remis en cause par des campagnes systématiques de désinformation à un niveau industriel ?’’
Il estime que ‘’l’intérêt de se poser la question et de réfléchir ensemble à Conakry sur le rôle de la liberté de la presse est opportun, pour montrer de la manière la plus nette et claire que les autorités guinéennes, le président de la République, le CNRD, le gouvernement sont tous attachés à la liberté de la presse, dans un contexte de co-construction d’une société responsable, pacifique, apaisée et en paix’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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