À la barre du tribunal de première instance de Kankan ce mardi 8 avril 2025, Bangaly Traoré, qui a assassiné Adama Konaté le 20 mars dernier au marché Dibida, continue d’expliquer les circonstances dans lesquelles il a commis cet acte odieux.
Le prévenu Bangaly Traoré a raconté comment il est entré dans le magasin d’Adama Konaté avec son couteau dans un sac. Il déclare avoir commencé par interpeller la dame Konaté, lorsque le fils de cette dernière est arrivé, l’intimant de sortir du magasin.
‘’Je suis allé la trouver dans son magasin. On parlait. Cela a coïncidé avec l’arrivée de son fils. Dès qu’il m’a vu, il m’a dit de sortir. Il s’est levé pour aller prendre un caillou. Il a vu que dans le sac que j’avais, il y avait un couteau à l’intérieur’’, a-t-il expliqué devant la barre.
Il poursuit en affirmant qu’il ne sait pas combien de coups de couteau, il a eu à administrer à la victime. ‘’Elle voulait sortir du magasin. C’est en ce moment que j’ai pris le couteau pour la poignarder jusqu’à ce qu’elle tombe. Je ne peux pas vous dire combien de coups de couteau, je lui ai donné. Donc, les gens qui étaient aux alentours sont venus dire que j’ai ôté la vie à quelqu’un’’, déclare-t-il, tout en ajoutant qu’au moment des faits, certains lui ont attribué des propos qu’il n’a pas prononcés.
‘’Il y a des propos qui circulent. Ces propos ne viennent pas de moi. Il y a des propos qui disent que moi, j’ai dit : ‘Celui qui veut se battre n’a qu’à venir’. Je m’inscris en faux. Ils ne viennent pas de moi. C’étaient plutôt les personnes qui étaient venues qui ont dit : ‘Laisse le couteau’’’, se défend M. Traoré.
‘’J’ai répondu : ‘Si je ne lâche pas le couteau, ils vont me battre à mort. Donc, ne vous fatiguez pas, moi-même, je vais mourir suite à l’herbicide que j’ai bu’. Je ne savais pas que cela n’allait pas me tuer’’, raconte-t-il.
Il a tenu à préciser à la barre qu’il ne prend aucun stupéfiant. ‘’Je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas de drogue, ni de cigarette, et je ne prends pas de café noir. Tout ce que je consomme, c’est du thé. C’est à l’hôpital que je me suis rendu compte de ce que j’ai fait, après mes soins’’, conclut-il.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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