Le directeur général de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), Alpha Seny Camara, s’est exprimé ce lundi 26 mai 2025 devant la presse depuis le siège de l’institution. Il a dévoilé la valeur globale des biens saisis de l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané, actuellement mis en vente aux enchères, tout en évoquant les perspectives d’affectation des fonds générés.
Selon lui, l’ensemble des avoirs confisqués par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), y compris les fonds bancaires, est évalué à environ 300 milliards de francs guinéens.
« Si l’État décide, par exemple, d’allouer 10 milliards à un projet d’intérêt public, il peut le faire à partir de cette réserve. Imaginons un village où un centre de santé est en construction mais manque de moyens pour être achevé. L’État peut puiser dans ces fonds pour en assurer la finalisation », a expliqué Alpha Seny Camara, soulignant la flexibilité d’utilisation de ces ressources.
Le patron de l’AGRASC a mis en avant l’impact budgétaire positif de ces saisies : « Ces recettes permettent à l’État de respirer un peu, notamment en matière d’investissements. »
Prenant un exemple concret, il a indiqué que plusieurs bâtiments publics, tels que ceux du tribunal pour enfants ou de la direction des droits de l’homme, ont été libérés pour cause d’utilité publique. Une situation pour laquelle l’AGRASC se mobilise afin de proposer des solutions : « Où trouver de nouveaux bureaux ? Dans les bâtiments confisqués, bien sûr. Nous en avons plus d’une dizaine dans ce cas. Ce que nous commençons aujourd’hui avec le dossier de Dr Diané sera élargi à d’autres personnalités. »
Alpha Seny Camara a conclu en insistant sur le rôle central de son institution dans la gestion rigoureuse et la redistribution des avoirs saisis, qu’il considère comme un levier stratégique pour renforcer les infrastructures publiques et appuyer les projets jugés prioritaires par l’État.
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