4:57 pm - 7 octobre, 2025

CONAKRY-Dans la matinée de ce mardi 7 octobre 2025, plusieurs stations-service de la capitale guinéenne présentaient un visage morose. Les pompes étaient à l’arrêt, laissant les usagers dans une grande inquiétude.

Le constat sur le terrain révèle que de nombreuses stations, notamment sur les axes Kipé–Hamdallaye, Kaporo Rails et Gbessia, étaient fermées. Si certaines servaient encore du gasoil, l’essence, elle, se faisait rare. Dans les rares stations où le précieux liquide était disponible, de longues files d’attente s’étendaient sur plusieurs mètres.

Après avoir poussé sa moto sur une longue distance, Amara Diallo, un conducteur rencontré à Kaporo, raconte son calvaire :

« Je n’ai pas trouvé de l’essence. Depuis hier nuit, je cherche partout, mais rien. Les stations sont pratiquement vides. J’ai marché des kilomètres en espérant trouver un peu de carburant, mais c’est la même galère partout. »

Alpha Oumar Barry, un autre usager rencontré à Hamdallaye, se dit très inquiet de la tournure de la situation.

« Cela fait déjà deux jours que ça dure. La population commence à souffrir. Il n’y a presque plus de taxis dans la circulation et ceux qui travaillent augmentent les tarifs. Le tronçon qui se payait à 2 500 francs guinéens est maintenant facturé à 5 000 francs. Sur le marché noir, le litre d’essence se vend jusqu’à 15 000 francs guinéens », déplore-t-il.

Même constat du côté de Moussa Camara, automobiliste rencontré à Bambéto: « Depuis le matin, ma voiture est garée faute de carburant. J’ai fait le tour de plusieurs stations avec mon bidon, mais aucune ne servait d’essence. Seules quelques-unes vendaient du gasoil, et quand il y en a, la file est interminable », explique-t-il, visiblement découragé.

Face à cette situation pénible, Alpha Oumar Barry lance un appel pressant aux autorités : « Nous demandons au gouvernement de trouver rapidement une solution à ce problème. Les cours viennent à peine de reprendre, nos enfants doivent aller à l’école. Si le carburant manque, tout le pays risque d’être paralysé. »

Pour le moment, nous n’avons pas encore pu obtenir une réaction de la Société nationale des pétroles (SONAP) sur le sujet.

Selon les informations recueillies par notre reporter, les chauffeurs de camions-citernes seraient actuellement en débrayage. Ils exigent une amélioration de leurs conditions de travail jugées difficiles.

Nous y reviendrons!

Facély Sanoh

Pour Africaguinee.com


Créé le 7 octobre 2025 15:08

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