La route nationale N°5, reliant Conakry à Labé sur environ 375 kilomètres, offre un contraste saisissant. Entre satisfaction sur un tronçon et calvaire sur un autre, les usagers vivent une expérience en demi-teinte.
De Conakry à Mamou, soit 261 kilomètres, les travaux réalisés ces dernières années sont visibles et salués par les usagers. À Linsan, dans la préfecture de Kindia, un point de repos bien connu, le sujet alimente les conversations.
Amadou Kanté, chauffeur de taxi sur l’axe Conakry-Kankan-Bamako, estime que ‘’pour ne pas être ingrat, on ne peut pas se plaindre aujourd’hui. Nous qui avons longtemps pratiqué cette route, nous constatons un changement énorme. Maintenant, on peut quitter Conakry à 4h du matin et arriver à Siguiri pour y passer la nuit’’.

Mais cette satisfaction s’arrête à Mamou. Au-delà, vers Labé, le constat est tout autre. ‘’Vous avez de la chance’’, lance Maître Abdoul, un habitué du trajet. ‘’Pour nous, le plaisir de conduire se transforme en un combat contre les trous béants. De Conakry à Mamou, la route est praticable actuellement, même s’il faut rester vigilant dans certaines zones où les ravins menacent. Mais entre Mamou et Labé, c’est une autre histoire. Regardez par vous-même, il y a des nids-de-poule partout. Avec l’arrivée imminente de la saison des pluies, la situation risque de s’aggraver’’, fait-il remarquer.
Ce contraste entre les deux tronçons de la RN5 est frappant. Bien qu’il s’agisse d’un seul et même axe, la différence de qualité entre Conakry-Mamou et Mamou-Labé est flagrante.
Trois mois après l’annonce des autorités de la transition concernant la reconstruction des routes nationales, notamment celle entre Mamou et Labé, aucun chantier n’est visible sur le terrain. Une attente qui dure, au grand désarroi des usagers.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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