Le procès en appel d’Aliou Bah a été marqué, ce mercredi 26 mars, par les propos du procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya. Ce dernier a fustigé la peine prononcée en première instance, la qualifiant ‘’d’excessivement dérisoire’’, et a annoncé son intention d’en démontrer l’inadéquation devant la cour.
Pour le procureur général, ‘’aucune disposition légale en droit positif guinéen n’interdit à un parquetier d’instance, qu’il soit substitut ou procureur, de faire appel et que, dans le même procès, le procureur général puisse également faire appel’’.
‘’Qu’est-ce qui nous a poussés à relever appel ?’’ s’interroge-t-il, rappelant qu’Aliou Bah a été condamné pour offense au chef de l’État et diffamation.
‘’Le législateur pénal guinéen dispose que lorsqu’il y a concours d’infractions, c’est la peine la plus élevée qui doit être infligée. Nous avons constaté que, dans cette procédure, le juge est allé en deçà du minimum légal’’, souligne-t-il.
Devant la cour, le procureur général a martelé que ‘’nous estimons que la peine est excessivement dérisoire. Nous allons en débattre, et le ministère public va vous démontrer que cette peine est dérisoire’’.
Arrêté le 26 décembre à Pamelap, alors qu’il était en partance pour la Sierra Leone, le président du Mouvement démocratique Libéral (MoDeL) avait été jugé et condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme par le TPI de Kaloum.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com
Lire l’article original ici.